Mais par quel enchantement un bourreau qui a encore du sang sur les mains peut-il se transformer en victime? Il va de soi que cela n'arriverait que dans une dictature. Or, c'est en Europe, "berceau des droits de l'Homme", que cela a lieu. A l'approche du sixième anniversaire de la tragédie de Gdeïm Izik, planifiée de sang froid dans l"'université de Boumerdes", en Algérie, et mise en exécution par des nervis séparatistes assoiffés de sang, voilà qu'une vingtaine d'eurodéputés, conduits par la députée espagnole Paloma Lopez, brisent ce silence d'enterrement à travers une "initiative" tout au moins déconcertante. Dans une lettre adressée au Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, ils invoquent une intervention de Bruxelles auprès des autorités marocaines pour libérer les vingt et un séparatistes impliqués dans la turie de Gdeïm Izik.
On s'attendait à un réquisitoire contre les tueurs des onzeéléments des forces de l'ordre, dont un a été horriblement égorgé au nom d'"Allah Akbar", de la même manière que le sont les "proies" de Daech, on a eu droit à une plaidoirie pour ces mêmes tueurs! Une plaidoirie qui, venant de députés de partis de gauche, sonne comme comme un coup de poignard dans les "droits de l'Homme", ceux-là mêmes qu'ils prétendent défendre, du haut de leur hypocrisie!
En revanche, pas même une pensée pour les victimes sauvagement assassinées et leurs corps odieusement profanés sous le regard médusé des objectifs et des caméras de télévision! Pas même un mot de réconfort pour les orphelins et les veuves des victimes, dont le seul tort" est d'être intervenus, à mains nues, pour démanteler un campement dressé illégalement à une dizaine de kilomètres de Laâyoune, à Gdeïm Izik, dans l'objectif insidieux de créer un "Tindouf bis" au coeur même du Sahara!
Un plan diabolique orchestré et commandité par Alger dans une tentative de déstabilisation des provinces sahariennes mais qui a été mis en échec par les autorités marocaines, intervenues pacifiquement et sans tirer une seule balle face à un bataillon de séparatistes entraînés aux techniques de guerilla, arrivés à bord de pick-up et munis de sabres, de cocktails molotov, pour mettre le camp à feu et à sang.
Les chevaliers preux du droit-de-l'hommisme auraient simplement pu visionner les images aériennes filmées du campement de l'horreur pour se faire une idée exacte de ce qui s'est réellement passé. Mais ils semblent moins intéressés par la vérité que par l'instrumentalisation de cette vérité à des fins bassement politiciennes. Un détournement des faits qui a tout au moins le mérite de nous édifier sur cette perception à géométrie variable de la question des droits de l'Homme. Simplement indigne!