Devant la guerre qui fait actuellement rage à Gaza, le Souverain a exprimé, à l’occasion du Sommet extraordinaire arabe, qui a eu lieu en Arabie Saoudite, son rejet catégorique de ce conflit.
Citant des passages du discours royal adressé à ce Sommet, Al Akhbar énumère, dans son éditorial de ce lundi 13 novembre 2023, les quatre «Non» exprimés par le Souverain, devant cette situation.
Pour le Roi Mohammed VI, explique le quotidien, il n’y a pas d’alternative à une paix réelle dans la région, garantissant aux Palestiniens leurs droits légitimes, qu’une solution à deux États.
Il n’y a pas, non plus, d’alternative à un État palestinien indépendant, avec Al Qods-Est en tant que capitale.
De même qu’il n’y a pas d’alternative au renforcement de l’Autorité palestinienne, sous le leadership du Président Mahmoud Abbas.
Enfin, il n’y a pas d’alternative à la mise en place de mécanismes pour une sécurité régionale durable, fondée sur le respect du droit international et des référentiels y afférents, tels qu’universellement reconnus.
Le discours royal ne s’est pas contenté de rappeler la légalité et la légitimité ainsi que l’originalité de la question palestinienne, mais propose aussi une voie de sortie de ce tunnel obscur, dans lequel s’est engouffré Gaza.
La proposition du Souverain est à même de lever la gêne, et d’absorber la colère ressentie par plus d’un milliard de musulmans dans le monde, a écrit l’éditorialiste.
Il est vrai, a-t-il poursuivi, que la question palestinienne est aujourd’hui la victime et l’otage de plusieurs agendas, certains plus occultes que les autres.
Cette question fait aussi les frais de surenchères des uns et des autres, comme elle fait l’objet de discours aussi pompeux que vides.
Mais ce qui est inadmissible, a expliqué le souverain, c’est que tout cela se transforme en une punition collective, pour les habitants de deux villes de la Bande de Gaza.
Dans cette partie du globe, ni les mosquées, ni les hôpitaux, ni les autres lieux de cultes et encore moins les camps des réfugiés ne sont épargnés.
Il n’y a aucun site dans cette zone qui ne soit totalement détruit ou partiellement détruit par des missiles israéliens.
Tout cela, sans oublier que les habitants sont actuellement toujours privés d’eau, d’électricité, de vivres et d’autres produits de première nécessité.
Mais, a souligné l’éditorialiste, le principal message que le Souverain a voulu transmettre au monde, c’est que cette logique de la force, aussi violente et destructrice soit-elle, ne pourra abroger le droit originel, encore moins altérer une réalité ancestrale, historique et identitaire, enracinée dans les consciences des Arabes et des Musulmans.
Partant de là, a expliqué l’éditorialiste, en tirant profit du respect dont il bénéficie, aussi bien en Palestine qu’en Israël, le Souverain, en sa qualité du président du Comité d’Al-Qods, s’apprête à continuer à faire face à l’ensemble des tentatives qui visent à renvoyer la question palestinienne à la case départ.
C’est la raison pour laquelle, a expliqué l’éditorialiste d’Al Akhbar, le discours royal a été clair et réaliste.
Transcender cette crise, éviter qu’elle ne se reproduise, ne serait possible qu’à travers la cessation des agressions contre Al-Qods, et des provocations qui heurtent les sentiments de plus d’un milliard de musulmans.
Ce que traverse cette région aujourd’hui est un tournant décisif, a conclu l’éditorialiste.
Il s’agit là d’une étape, qui exige de faire prévaloir la raison et la sagesse, pour y instaurer une paix juste et durable, à même de garantir la sécurité et la stabilité de l’ensemble de ses peuples.