C'est bel et bien un appel du pied que fait à El Othmani le parti de la Rose de Driss Lachgar, qui semble manifester son souhait de figurer dans le prochain gouvernement."La politique étrangère doit constituer l'une de nos principales priorités, au même titre que les préoccupations internes", écrit Al Ittihad Al Ichtiraki dans un article titré, ce 23 mars, "La dialectique interne et externe". Younes Moujahid, membre du bureau politique, signe un billet dans lequel il apporte des arguments plaidant implicitement pour une participation de son parti dans la future coalition gouvernementale."Dans les pays développés, la diplomatie et la politique interne s'entremêlent au point de s'en trouver liées de manière dialectique", écrit-il,
Younes Moujahid rappelle de même que son parti "a joué, par le passé, un rôle diplomatique important". Il cite, par ailleurs, les défis régionaux auxquels s'expose le Maroc, évoquant la crise socio-politique en Algérie, l'instabilité en Tunisie et en Libye et l'insécurité menaçant la région sahélo-sahranienne. Il pointe aussi du doigt les adversaires de l'intégrité territoriale du royaume, tout en rappelant "la grande lutte qu'a menée le pays contre l'Espagne pour récupérer ses territoires du sud". "Le Maroc a souffert pour récupérer une partie de sa souveraineté en affrontant l'Algérie", ajoute Moujahid, qui poursuit: "La construction d'un Etat fort ne passe pas uniquement par le règlement des problèmes internes, mais aussi par la consolidation de sa politique étrangère".
Il est clair que l'USFP frappe une nouvelle fois à la porte de Sâad-Eddine El Othmani, dans une tentative d'intégrer le futur gouvernement. El Othmani et le PJD entendront-t-il ce message? Oui, mais sans forcément y répondre, car tous les partis politiques sont mobilisés pour défendre la cause nationale. A rappeler que Younes Moujahid et Abdelkrim Benatiq ont assisté, aux côtés de leur leader Driss Lachgar, à l'audience que leur a accordée Saâd-Eddine El Othmani dans le cadre des consultations préliminaires.