Il ne s'agit pas de piéger Abdelilah Benkirane mais de "faire avancer les consultations", nous apprend, dans sa version de ce vendredi 9 décembre, Assabah qui titre: "Des partis politiques veulent transcrire les conversations avec Benkirane". "Le RNI a décidé d'enregistrer et transcrire toutes les futures conversations avec le chef de gouvernement désigné", ajoute le journal casablancais qui estime que cette décision du RNI vise à barrer la route "aux fuites souvent erronées et infondées" qui parasitent les consultations, et ce à partir de sources émanant des militants PJDistes.
Le journal rappelle par ailleurs que le RNI n'a pas modifié "d'un iota sa position" hostile à la participation de l'Istiqlal au futur gouvernement. Mais, selon les observateurs, des milieux politiques, dans la capitale marocaine, pensent que le RNI sera "poussé à assouplir sa position car les intérêts suprêmes du pays vont au-delà des considérations conjoncturelles".
Assabah souligne pour sa part que la levée "du veto des indépendants" sur l'Istiqlal doit être le fruit "de compromis et de consensus de la part des acteurs politiques" du RNI. Le journal signale également un paradoxe de taille, celui de la position du RNI sur l'échiquier politique. Une formation RNIste qui s'impose désormais comme la deuxième force politique du pays aprè le PJD et qui, de plus, décide "du sort de la formation du futur gouvernement". Assabah évoque enfin l'autre paradoxe: celui de l'alliance du RNI, qui a obtenu 37 sièges lors des élections législatives du 7 octobre, avec l'UC. Le RNI s'est, enfin, déclaré disposé à coopérer et à s'allier avec les partis politiques qui veulent servir fidèlement les intérêts de la population et du pays, sans aucune surenchère.