Les élections du 7 octobre 2016 se sont déroulées il y a quatre mois mais nous n’avons toujours pas de gouvernement. Cette situation ne risque pas de changer de sitôt.
Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement désigné, disait attendre le retour du président du RNI, Aziz Akhannouch, qui accompagnait le roi pour une visite historique au Soudan du Sud.
Ce lundi 6 février, des sources dans l’entourage du chef du parti de la Colombe nous précisent qu’il n’y a aucun contact entre MM. Akhannouch et Benkirane et qu’aucune rencontre n’était à l’ordre du jour, ni ce lundi, ni dans les deux jours à suivre.
La même confirmation nous vient de l’entourage du chef de gouvernement désigné.
Samedi dernier, Abdelilah Benkirane a anticipé encore une fois la reprise des tractations en annonçant qu’il campait sur sa position: pas de gouvernement en dehors de la coalition sortante. Il en est même venu jusqu'à qualifier l’USFP de «ligne rouge».
Les conditions du SG du PJD ne sont pas du goût des autres partis politiques qui négocient avec lui la difficile formation du prochain gouvernement. Sa position agace même au sein de son entourage qui dit être «lassé» par le temps pris par des négociations qui n’ont jamais vraiment abouti à quoi que ce soit de concret.
La solution? Plus de souplesse de la part de Benkirane? Des concessions de la part du RNI qui affirme depuis longtemps que Abdelilah Benkirane n’avait qu’à faire sans eux? Ou alors le chef de gouvernement va-t-il rendre la clé?