La commission de discipline a confirmé le délit de fraude à l’encontre du député du PJD, Noureddine Kchibel, après avoir étudié le PV détaillé du comité des surveillants. Au cours de sa réunion, tenue lundi soir, elle a sanctionné le parlementaire islamiste en lui interdisant de passer les examens de baccalauréat pendant une période de deux ans. Jusqu’à mardi soir, la commission d’éthique et de transparence du parti islamiste n’avait pas encore publié les résultats de ses investigations sur cet incident. Cette commission avait, dans un communiqué, déclaré avoir ouvert une enquête sur ce sujet suite à une requête du président du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants. Le cas de fraude a été constaté lors des épreuves de l’examen régional du baccalauréat, quand le député de la circonscription de Taounat a été pris en flagrant de délit de triche.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 12 juin, que le député, en candidat libre, était en train de passer l’épreuve de français quand le directeur de l’établissement, accompagné d’un surveillant, a découvert qu’il avait en sa possession trois téléphones portables. Un PV constatant l’infraction a été dressé après la vérification de l’identité du candidat. Les smartphones ont été saisis dans l’attente des mesures administratives qui seront prises à l’encontre du député tricheur. Suite à la divulgation de cette information, le député islamiste a publié un communiqué dans lequel il raconte sa version de l'incident. Il a notamment affirmé que les informations relayées par divers médias relevaient du dénigrement et de la diffamation. Il s’est, toutefois, confondu en explications en déclarant avoir introduit, par inadvertance, ses trois téléphones dans la salle d’examen, car ses obligations l’obligent à les avoir toujours sur lui.
Le député du PJD a fini par admettre avoir commis, involontairement, une erreur et a présenté ses excuses à qui de droit. Le mal est fait, d’autant que ses collègues dans le parti ont, encore une fois, crié au complot contre le PJD, comme ils le font à chaque fois que l’un des leurs est pris en flagrant délit de triche, d’adultère ou autres vices. Il faut rappeler que la loi prévoit, en cas de fraude, des sanctions qui vont de l’avertissement à des peines d'emprisonnement, en passant par le retrait de la copie d’examen, la saisie de l’appareil utilisé pour tricher, ou encore de lourdes amendes. Par ailleurs, les autorités compétentes seront habilitées, par cette loi, à traduire devant la justice toute partie impliquée dans la divulgation de sujets d’examens, l’aide aux candidats, la participation ou la complicité.