Alors que la crise gouvernementale entame son quatrième mois, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia affirme, dans son édition du weekend des 4 et 5 février, que les tractations laissent enfin entrevoir une issue favorable. Citant, sans le nommer, le secrétaire général d’un des partis qui envisagent de participer au prochain gouvernement, le quotidien prévoit ainsi une reprise des négociations juste après la fin de la visite royale à laquelle participe deux acteurs majeurs des tractations, à savoir Aziz Akhannouch, président du RNI, et Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS.La source d’Al Ahdath Al Maghribia affirme également que la situation de blocage ne peut durer ad vitam aeternam, au risque de voir la crise gouvernementale se transformer en crise politique.
De même, Mohand Laenser, le secrétaire général du Mouvement populaire, a affirmé au quotidien arabophone que les négociations devraient reprendre incessamment, sans cependant préciser si la situation avait évolué durant les derniers jours qui ont précédé le voyage de Aziz Akhannouch au Soudan du Sud. «Le blocage a persisté après l’élection du président de la Chambre des représentants, a néanmoins souligné Laenser, tout en assurant que cela ne durerait pas.
Pour rappel, lors de l’élection de l’USFPiste Habib El Malki en tant que président de la Chambre des représentants, Abdelilah Benkirane a conditionné cette nomination par la non-participation de l’USFP dans la distribution des portefeuilles ministériels. Par ailleurs, le chef de gouvernement désigné s’est montré favorable à la proposition de Nabil Benabdellah quant à la participation de l’USFP lors d’un futur remaniement. D’un autre côté, le quotidien avance que l’USFP a peur d’être lâché par le RNI, le Bureau politique du parti de la Colombe montrant des signes de lassitude face à ce blocage.