Fiscalité: les médecins et les pharmaciens rallient le front anti-Lekjaa

Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, lors du point de presse du porte-parole du gouvernement, le 9 juin 2022.

Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, lors du point de presse du porte-parole du gouvernement, le 9 juin 2022. . DR

Revue de presseKiosque360. Les dispositions du projet de loi de finance (PLF 2023) et les redevances qu’il impose continuent de susciter la colère des professions libérales. Les médecins et les pharmaciens viennent de rallier le front, rapporte le quotidien Assabah, dont est tirée cette revue de presse.

Le 02/11/2022 à 19h55

Les pharmaciens, les médecins du secteur privé et les médecins dentistes du secteur libéral viennent de rejoindre le collectif national créé pour revendiquer la suppression de certaines dispositions d’imposition dans le projet de loi de finance (PLF 2023).

Dans un communiqué commun rendu public, «la Fédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNPSPM), le Syndicat national des médecins du secteur privé (SNMSL) et la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral du Maroc(FNSMD) ont exprimé, à l’unanimité, leur refus total des dispositions du PLF 2023», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 3 novembre.

Le même communiqué souligne que «les dispositions en question ont connu une régression notable des décisions d’imposition, susceptibles de menacer les équilibres économiques des professions médicales et pharmaceutiques». Et d’ajouter que «ces professions s’inscrivent dans le cadre des petites entreprises (PE) et des très petites entreprises (TPM)», précisant que «les dispositions en question impacteraient négativement leur situation économique, voire conduire à leur faillite et provoquer la cessation de leurs activités».

Dans une déclaration au quotidien, le président de Fédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNPSPM), Mohamed Lahbabi a affirmé que «les pharmaciens refusent l’augmentation de l’impôt sur les sociétés (IS) de 10% à 20% pour les entreprises qui réalisent un bénéfice annuel net de moins de 300.000 dirhams», en affichant son étonnement sur le fait «de revoir à la baisse la même disposition fiscale sur les sociétés dont le bénéfice dépasse les 300.000 dirhams».Suivant cette logique, le président de la FNPSPM estime qu' il s’agit «d’enrichir les riches et d’appauvrir les pauvres». Bien plus, a-t-il fait savoir, «le prélèvement de l'impôt sera effectué à la source». «Ce qui constitue une atteinte aux professions pharmaceutiques qui font des sacrifices en vue d’assurer la sécurité sanitaire aux Marocains», a-t-il dit. 

Les instances représentant les pharmaciens, les médecins du secteur privé et les médecins dentistes du secteur libéral ont décidé donc de rejoindre le collectif national constitué pour faire front commun contre les dispositions du PLF 2023.

Par Mohamed Younsi
Le 02/11/2022 à 19h55