Les participants au 23ème Forum sur la stabilité financière islamique, organisé les 2 et 3 juillet 2025 à Rabat en marge des assemblées annuelles du Conseil des services financiers islamiques (IFSB), ont appelé à des réformes structurelles d’envergure pour renforcer la flexibilité et la stabilité du système face aux défis globaux.
Cet événement, qui a réuni des gouverneurs de banques centrales, des autorités de régulation et des experts venus de plus de trente pays, a mis en lumière le dynamisme naissant de la finance participative au Maroc, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 4 juillet.
Bien que relativement récente, cette dernière affiche des perspectives encourageantes, comme l’a souligné Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib et président de l’IFSB, dans son allocution d’ouverture.
Le gouverneur a salué les efforts déployés par le Royaume, avec l’appui de l’IFSB, pour élaborer un cadre réglementaire robuste, tout en rappelant le rôle clé de cette finance dans l’inclusion financière.
De son côté, Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, a insisté sur l’importance de la conformité à la charia et au rite malikite, spécifique au Maroc. Il a également expliqué que le choix du terme «finance participative» plutôt que «finance islamique» vise à éviter toute connotation exclusivement religieuse, tout en réaffirmant le rôle central du Conseil supérieur des oulémas dans l’émission des fatwas encadrant ce secteur.
Malgré une part encore modeste (2 % des actifs bancaires totaux), Jouahri a exprimé son optimisme quant à l’avenir de cette filière, tout en identifiant quatre défis majeurs: la conformité à la charia et l’harmonisation des référentiels, la gestion des liquidités, la pérennité des financements, ainsi que les risques liés à la digitalisation et à l’innovation technologique. Autant d’enjeux qui appellent, selon lui, une action rapide et concertée pour assurer la croissance durable de ce modèle financier prometteur.








