La polémique aurait pu lui coûter sa place dans le gouvernement, à peine deux mois après sa nomination dans l’équipe d’Aziz Akhannouch. En nommant son conjoint, El Mkaddem Kheddioui, au poste de “super conseiller” au sein du département qu’elle dirige, la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar, a déclenché une vive polémique. La représentante du parti de l’Istiqlal dans l’Exécutif s’est même vue accusée de népotisme par ses détracteurs.
Dans sa livraison du 10 décembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia révèle pourtant que le conjoint de Aawatif Hayar, El Mkaddem Kheddioui, a définitivement quitté le ministère. Pour rappel, celui-ci avait hérité d’un poste qualifié par plusieurs sources médiatiques de “super conseiller”, voire même de ministre bis du département.
La raison? La ministre lui a confié de grandes responsabilités et prérogatives au sein du ministère, notamment la supervision de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement dans les secteurs de la solidarité, de l’insertion sociale et de la famille. De quoi susciter l'ire des responsables au sein du ministère, à commencer par son secrétaire général.
Ce n’est pourtant pas la première fois qu'Aawatif Hayar fait polémique. En deux mois seulement dans le gouvernement, la ministre istiqlalienne n’a pas hésité à désigner son mari (encore lui!) comme directeur de son cabinet.
Les critiques et la pression de l'opinion publique ne se sont pas faites attendre. Si bien que le secrétaire général du parti de l’Istiqlal Nizar Baraka, par ailleurs son collègue dans le gouvernement d'Aziz Akhannouch, aurait été obligé, selon des sources médiatiques, d’intervenir en personne pour empêcher la ministre de mettre son mari à la tête du cabinet.
L’intervention de l’ancien ministre de l’Economie s’explique aussi par sa volonté de préserver l’image de son parti, déjà mal en point suite à la répartition des maroquins dans le gouvernement conduit par le RNI, dans lequel l’Istiqlal serait le grand perdant selon plusieurs observateurs politiques.
La ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille a finalement cédé à la pression en nommant une autre personne à la tête de son cabinet, sans pour autant abandonner son conjoint à qui elle a confié le poste de super conseiller.