Au cours de son intervention lors du 8ème sommet d’Africités, le maire de Fès, le PJDiste Driss El Azami, n’a pas hésité à servir à ses collègues africains des projets fictifs. N’ayant rien trouvé dans l'escarcelle de ses réalisations, il leur a vendu un projet qui consiste, dit-il, à transformer la capitale spirituelle en «Ville intelligente». Et, sans transition aucune, il a inventé un autre projet relatif à la création d’une société de développement local pour gérer l’éclairage public. Un projet, affirme-t-il, qui mettra fin aux pannes que connaît ce secteur après l’endommagement des transformateurs électriques, des câbles, des lampes et des poteaux. Une situation qui plonge les artères de la ville dans une obscurité totale et profite aux délinquants récidivistes qui agressent les passants.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 28 novembre, que le maire de Fès n’a cessé de faire la publicité de ce projet fictif lorsqu’il dressait le bilan de ses trois ans de gestion. Il a ainsi déclaré que la commune avait finalisé toutes les procédures pour la création d’une société de développement local qui sera gérée, conjointement, par un groupe privé et la commune. Driss El Azami est devenu intarissable, puisqu’il a annoncé la création d’une autre société de développement pour la gestion des parkings. Au moment où le maire PJDiste fait campagne pour des projets fictifs, plusieurs acteurs de la société civile dénoncent l’état de délabrement des infrastructures de base. A tel point, disent-ils, que la plupart des chaussées sont défoncées et que les artères sont devenues des cours d’eau après que les dernières pluies ont bouché les canalisations.
La zone industrielle, jadis florissante, ressemble aujourd’hui à un champs de ruines après la fermeture de plusieurs unités industrielles et le licenciement de centaines d’ouvriers et d’ouvrières. Pourtant, le maire Driss El Azami a, tout au long de la campagne électorale, abreuvé les gens de promesses comme celles d’attirer les détenteurs de capitaux et de faciliter les formalités d’investissement. Pour rappel, l’usine «Cotef», que le maire promettait de transformer en grand projet industriel, est devenu un repaire pour les délinquants.
Lors des rencontres qu’il a organisées pour dresser ses trois ans de gestion, le maire de Fès a trouvé beaucoup de difficultés à communiquer avec la population. Il a même perdu son sang-froid lors d’une réunion dans l’arrondissement «Jnane Louard», quand des acteurs de la société ont critiqué sa gestion.