«Que le monde entier le sache : la Kabylie sera bientôt indépendante !». Prenant la parole, lors d’une conférence-débat, organisée récemment à New-York, le président du gouvernement provisoire kabyle a souligné la détermination du peuple kabyle à arracher son indépendance, en lançant cette prédiction tonitruante : «L’Algérie va s’effondrer, et plus vite qu’on ne le pense» !
Lors de cette intervention, enregistrée samedi dernier, à la veille de la levée du drapeau kabyle devant le siège de l’ONU, Ferhat Mehenni a fait le deuil du régime algérien, «maintenu en vie artificielle depuis la chute du Mur de Berlin», en invitant la communauté internationale à «s’y préparer pour ne pas être prise au dépourvu».
Et d’ajouter : «Répétons-le : l’Algérie n’en est pas une, ce n’est pas une nation mais une mosaïque de nations qui veulent chacune disposer de son libre choix politique. Que l’on soit Kabyle, Chawi, Mozabite, Gourari, Touareg, Constantinois ou Oranais … chacun voudrait s’émanciper des porteurs d’identité qui n’est pas la sienne».
«Il y a ceux qui rêvent de redevenir Tunisiens ou Marocains et ceux dont le choix est de vivre seuls. C’est là leur droit absolu », a enchaîné Fehat Mehenni, rassurant la communauté internationale, en particulier les pays du voisinage, sur l’impact positif qu’aura l’indépendance de la Kabylie. «Ce sera, en premier lieu, son environnement géopolitique le plus proche qu’impactera l’avènement de l’indépendance de la Kabylie. Elle le reconfigurera d’abord en y prenant place. Cela n’affectera aucun autre pays de son voisinage immédiat si ce n’est pas la confiance et la sérénité qu’elle va instaurer autour d’elle».
Ainsi, poursuit Ferhat Mehenni, «le Maroc et la Tunisie seront les deux pays qui en seront les premiers bénéficiaires, en termes de sécurité. Quand on sait la psychose que l’Algérie impose par ses menaces, son attitude belliqueuse et ses intrusions intempestives dans les affaires intérieures de ces deux pays depuis 1962, on comprend tout de suite leur intérêt à l’arrivée d’un nouveau partenaire aussi amical que la Kabylie et qui n’aura nulle autre ambition que celle de la paix et de la coopération tous azimuts avec eux».
«Géopolitiquement, la menace permanente que constitue l’Algérie sur la sécurité autour d’elle va disparaître pour laisser place à un nouvel acteur de la paix et de l’apaisement des tensions entre voisins », rassure encore le président du gouvernement provisoire kabyle.
Une fois de plus, le rôle d’Alger dans le processus de « déstabilisation » de la région du Maghreb et de la région sahélo-saharienne est certifié.