Comme annoncé par le360, les autorités néerlandaises ont accédé à la demande marocaine d’extrader Saïd Chaou, ancien parlementaire, agitateur plaidant aujourd’hui pour l’indépendance du Rif et, surtout, trafiquant de drogue notoire. Arrêté ce jeudi 29 juin, celui-ci sera bientôt extradé et jugé au Maroc. Mais les Pays-Bas exigent des «garanties» du Maroc. Un communiqué au ton ferme du ministère néerlandais de la Sécurité et de la justice en dit long sur les conditions posées.
Lire aussi : Le trafiquant de drogue Saïd Chaou arrêté par les autorités néerlandaises
Cité par l’agence de presse néerlandaise (ANP), ce département précise que Chaou a été arrêté et doit être jugé pour son implication présumée dans le trafic de drogue et non pas pour ses activités politiques liées au Rif. La même source ajoute que les Pays-Bas ont reçu des garanties du Maroc quant à son jugement et à la possibilité que Chaou purge sa peine aux Pays-Bas. Le pays «n’extrade ses ressortissants que s’il a la garantie que ceux-ci sont jugés selon les normes néerlandaises et sont assurés de purger leur peine aux Pays-Bas», lit-on.
Lire aussi : Qui est le trafiquant de drogue à l'origine de l'incident diplomatique entre Rabat et La Haye
Au préalable, Saïd Chaou sera poursuivi aux Pays-Bas où la justice décidera de ce qui lui est reproché et de son extradition. L’accusé a le droit de faire appel. Et comme pour signifier sa réticence, la justice néerlandaise affirme que ces garanties n’ont pas été concédées par le Maroc en 2015, date à laquelle Rabat a fait sa demande d’extradition.