Une semaine ou presque s'est écoulée depuis la rencontre très discrète entre le chef du Polisario Brahim Ghali et le ministre israélien Ayoub Kara, en marge de l'investiture, mercredi 24 mai à Quito, du nouveau président équatorien Lenin Moreno. Cette rencontre, dévoilée par le journal israélien "The Times of Israël", et rapportée par le360, aurait dû naturellement trouver un large écho auprès des médias polisariens et algériens, prompts à relayer le moindre mouvement, la moindre déclaration du chef du Polisario président de la "RASD" et tout le toutim.
Or, circulez, il n'y a rien à voir. Aucun média algérien ou séparatiste n'a jugé nécessaire de répercuter l'information ou de commenter la rencontre du chef du Polisario qui a pourtant cultivé, au fil de ses déplacements à l'étranger la réputation d'un grand féru des pauses photos volées à l'arraché avec des dirigeants croisés ou abordés. La suite, vous ne la connaissez que trop. Grosses manchettes et matraquage médiatique autour des rencontres de monsieur le président de la "RASD" et tout et tout.
Lire aussi : Le chef du Polisario rencontre discrètement un ministre israélien en Equateur
Pourquoi la rencontre de Ghali avec le ministre israélien Ayoub Kara est-elle donc passée sous silence par les théruféraires, à Alger et Tindouf confondus, de la fameuse "République sahraouie"? Pourquoi les médias algéro-polisariens ne sont-ils pas scandalisés devant cette rencontre immortalisée par l'objectif du très sérieux journal israélien, The Times of Israël? Ces médias aiment pourtant se targuer d'être "anti-sionistes", se répandre en imprécations contre "l'Etat spoliateur israélien", "l'occupant israélien"... Ces médias poussent l'outrecuidance jusqu'à trouver des "similitudes" entre la prétendue "cause sahraouie" et la "cause palestinienne"! Ce qui leur a valu souvent des protestations officielles de la part de nos frères palestiniens, visiblement gênés de la confusion que les VRP de la chimère séparatiste veulent entretenir et cultiver entre une cause juste, celle des frères palestiniens, et une autre inventée de toutes pièces dans les couloirs feutrés des services algériens.
Lire aussi : Ryad El Maliki: «Nous refusons tout amalgame entre la cause palestinienne et l’affaire du Sahara marocain»
Mais passons, car de quoi pourrait-il être le nom ce silence de marbre observé par les médias algériens et polisariens sur la rencontre de Ghali avec le ministre israélien? Au-delà de la fuite en avant, érigée au rang de "ligne éditoriale" par lesdits médias, il apparaît à l'évidence que ces derniers ne sont pas maîtres de leur décision. Le silence des médias démontre l’extrême gêne à évoquer une rencontre qui apporte un cruel démenti à la propagande algéro-séparatiste. Il est probable qu’un ordre ait été donné à une presse du Polisario et d'Algérie -qui marche au pas- d’ignorer l’échange entre le patron du Polisario et le ministre israélien. Les médias de l'Est ont exécuté l'ordre sans sourciller. Courage, couchés!