Quelques jours à peine après la signature d’un pacte social entre le gouvernement et les syndicats, voici qu’au sein de l’Entraide national, l’ensemble du personnel décide de mettre fin à cette paix sociale fraîchement conclue. Un mot d’ordre a été lancé, en effet, pour ce jeudi 19 mai, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du même jour. Et manifestement, ce n’est qu’un début. La grève annoncée par la CDT, l’UMT, les deux étant signataires de l’accord social du 30 avril dernier, l’USAM et le bras syndical du PJD, l’UNTM, sera observée dans l’ensemble des coordinations régionales, des délégations provinciales et des centres de l’Entraide nationale, explique la même source. Motif de cet arrêt de travail d’une journée à l’échelle nationale: le refus du ministère de tutelle, dirigé par l’istiqlalienne Awatif Hayar, d’engager un dialogue avec les syndicats susmentionnés.
D’après le quotidien, le ministère continue ainsi d’ignorer les revendications exprimées par la coordination des quatre syndicats. A la tête de ces revendications, l’ouverture d’un dialogue social sectoriel à même de permettre de trouver une solution aux problèmes que vit le personnel de l’Entraide nationale depuis quatre décennies. Il s’agit en particulier de problèmes financiers et sociaux, étant donné que le statut des fonctionnaires de ce département n’a pas changé depuis 2003. Pour faire bouger les choses, les quatre syndicats ont donc décidé de mene un programme de contestation qui, d’après Al Akhbar, va se poursuivre jusqu’à ce que le ministère décide de recevoir leurs représentants pour entamer des négociations dans le cadre de ce dialogue social sectoriel.
Le personnel de cet organisme public qui relève du ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, exige également une réhabilitation du rôle de cette institution qui doit être dotée de moyens humains, financiers et logistiques lui permettant de mieux assumer son rôle social. Lequel rôle englobe, entre autres, la protection des couches sociales se trouvant en situation de précarité. Et pendant qu’ils y sont, les représentants syndicaux des fonctionnaires de cet organisme exigent également l’amélioration de leur propre situation sociale à travers une augmentation des salaires, l’intégration des fonctionnaires aux postes qui correspondent aux diplômes qu’ils ont obtenus et une promotion exceptionnelle pour certaines catégories de fonctionnaires ayant accumulé un certain nombre d’années d’ancienneté.
Entre autres revendications d’ordre pécuniaire, la mise en place de modalités d’avancement spéciales pour les techniciens et la création d’un grade exceptionnel pour les fonctionnaires ayant obtenu leur doctorat durant leur carrière, ainsi que la promotion de la femme, la création de conditions adéquates au travail et à la promotion des personnes aux besoins spécifiques.
Les syndicats demandent également la création d’une association des œuvres sociales pour les fonctionnaires de cet organisme, ainsi que la mise en place de programmes de formation continue.