Enseignement: le bilan alarmant d'Omar Azziman

Omar Azziman, président du Conseil supérieur de l’enseignement. Depuis sa nomination, il multiplie les consultations avec le gouvernement, les professionnels et la société civile.

Omar Azziman, président du Conseil supérieur de l’enseignement. Depuis sa nomination, il multiplie les consultations avec le gouvernement, les professionnels et la société civile. . DR

Revue de presseKiosque360. Omar Azziman ne mâche pas ses mots pour décrire l’état de l'éducation et des établissements scolaires. Violence, harcèlement et indiscipline: la situation est alarmante.

Le 22/11/2016 à 00h25

Omar Azziman abandonne la langue de bois et dit ses quatre vérités sur le secteur de l’éducation. Le président du Conseil supérieur de l’Education, de la formation et de la recherche scientifique n’a ainsi pas hésité à énumérer les pratiques d'incivisme prévalant dans les espaces d’enseignement, fait savoir le journal Assabah dans son édition de ce mardi 22 novembre. Lors de l’ouverture de la dixième session du CSEFRS, tenue lundi à Rabat, Azziman a exprimé son inquiétude quant aux phénomènes de violence, de harcèlement, d'indiscipline, de triche, qui font rage au sein des établissements scolaires et dans leur environnement immédiat, impactant négativement le processus d’apprentissage, ajoute le journal. «En dépit des efforts déployés depuis le début du programme national de l’éducation à la citoyenneté et aux droits humains, plusieurs pratiques entachent l’opération éducative, allant du non respect des autorités éducatives compétentes à la prévalence de l’indiscipline et même à l’atteinte des biens publics et de l’environnement», a-t-il affirmé. Cette situation lamentable, renchérit Azziman, cité par le journal, a interpellé le Conseil qui entend désormais agir dans ce sens, notamment sur la thématique de l’éducation aux valeurs au sein de l’école marocaine, objet d’un rapport qui sera validé lors de cette dixième session en cours. Le rapport en question revient sur les pratiques de violence, de menaces, d'agressions, de triche, de discrimination, de délinquance, de harcèlement, de non respect des autorités éducatives et d'atteinte à la noblesse de l'espace scolaire, soiligne le quotidien.Outre ces indicateurs de dysfonctionnements structurels, le rapport s'attarde sur la question de la triche qui préoccupe particulièrement les enseignants des lycées à raison de 85%, sans omettre les autres phénomènes de nonchalance vis-à-vis des cours, d’absence, d’indiscipline et de violence exercée par les élèves entre eux, conclut le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 22/11/2016 à 00h25