Le Parti Justice et Développement, parti qui mène la coalition gouvernementale, ne cède rien en ce qui concerne l’enseignement des matières scientifiques et techniques dans les langues étrangères. Une question qui fait débat depuis plusieurs semaines à l’occasion de l’examen (bloqué) du projet de loi-cadre portant réforme de l’éducation.
Réunie samedi dernier, la direction du PJD a implicitement renouvelé son attachement à sa position initiale contre les langues étrangères.
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En mots très diplomatiques, et via un communiqué diffusé avec deux jours de retard, la direction du parti affirme que cette polémique (autour des langues étrangères) devait être résolue «dans une logique de consensus» et «loin des clivages politiques».
Un peu plus loin, les frères de Saâd Eddine El Othmani réaffirment que tout doit être tranché «selon les dispositions de la Constitution» et dans «le respect des fondements de l’identité marocaine aux affluents variés».
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Tout ceci revient à dire que l’on n’est pas près de voir le bout du tunnel concernant cette polémique, qui s’est exacerbée au point de menacer (une fois de plus) la coalition gouvernementale.
Au sein de la majorité, et malgré quelques (timides) tentatives, les partis qui la constituent ne sont pas arrivés à un consensus et cela ne risque pas d’arriver lors de la «trêve» parlementaire. A moins d’un miracle.
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On en saura un peu plus lors de la prochaine réunion de la commission permanente de l’Education, de la culture et de la communication (relevant de la première chambre, convoquée pour les 11 et 12 mars prochains.