Le ministère de l’Education nationale a tenu, vendredi dernier, une réunion avec les syndicats de l’enseignement et la Coordination nationale des enseignants contractuels. Cette rencontre n’a pas débouché sur des résultats probants sur un dossier qui menace le secteur de l’enseignement avec une crise sans précèdent. Une source de la coordination a indiqué que lors de la réunion avec le ministre Amzazi, les intervenants ont mis l’accent sur «le respect des résultats de la rencontre du 13 avril, l’engagement du ministère à diffuser une circulaire à l’ensemble des directeurs d’académie et des directeurs régionaux ainsi que la résolution des dossiers des enseignants déférés devant le conseil de discipline».
La même source souligne que le ministère s’est engagé à satisfaire, lors du prochain round de dialogue, les revendications des enseignants, y compris celle relative à l’intégration. Le département de tutelle devrait auparavant étudier ce dossier avec le ministère des Finances et celui de la fonction publique. Les enseignants contractuels ont réitéré leur détermination à lutter pour la satisfaction de leurs «revendications légitimes» afin «d’annuler le plan de la contractualisation». Autant dire, ajoute la même source, qu’ils réclament toujours l’intégration de tous les enseignants au statut des fonctionnaires du ministère de l’Education nationale.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 13 mai, que des sources proches de la coordination ont indiqué que les résultats du deuxième round du dialogue avec le ministre de tutelle étaient «insatisfaisants pour un grand nombre d’enseignants qui ont demandé à reprendre la grève tout en considérant que le ministère essaye de faire perdurer la crise pour gagner du temps». Car, poursuivent-ils, «au cours de la rencontre de vendredi, le ministère de tutelle était censé donner des réponses claires sur ce dossier. Mais il a été décidé de tenir un autre round de dialogue le 23 mai. Ce qui signifie que ce département rechigne toujours à trouver des solutions au problème des contractuels». D’ailleurs, ajoute la Coordination, le ministère de l’Education nationale a, durant toute la période précédente, essayé de revenir à la case départ pour terminer l’année scolaire sans que les enseignants puissent avoir recours à la grève.
Il faut rappeler que les enseignants contractuels sont entrés en grève il y a 7 semaines avant de reprendre le travail après que le ministère de l’Education nationale a accepté de s’asseoir avec eux à la table des négociations. Le gouvernement a, dans un premier temps, affirmé qu’il est revenu sur le choix de la contractualisation en modifiant les statuts des académies régionales. Un choix qui, selon l’Exécutif, permet aux enseignants de bénéficier des mêmes droits que ceux des fonctionnaires du ministère de l’Education nationale. Mais les enseignants contractuels ne lâchent rien et continuent à revendiquer leur intégration, pure et simple, au statut des fonctionnaires de l’éducation nationale.