Au moment où la crise donne des sueurs froides aux ménages marocains à cause de la flambée des prix, certains élus poussent le bouchon de la provocation plus loin, en étalant le luxe et de surcroît à la charge de la commune et du contribuable.
C’est le constat dressé sur la situation de la mairie de Rabat par le site d’informations «média90» dans une publication sous l’intitulé «en pleine crise, la maire de Rabat offre 13 voitures de luxe à ses adjoints».
Dans les détails, les sources du média électronique expliquent que la transaction effectuée par la maire de Rabat comprend 13 voitures de luxe de marque «Peugeot 508», dont le prix dépasse les 350.000 dirhams et une autre très luxueuse pour la présidente. Ce qui occasionne des dépenses faramineuses pour les finances de la commune urbaine de Rabat déjà lourdement endettée, souligne les sources de média90.
Et ce, en dépit de la circulaire adressée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit aux walis et gouverneurs, leur rappelant que cette année 2023 intervient dans un contexte économique très difficile, ce qui place les collectivités territoriales devant des défis de rationalisation des dépenses de gestion et d’équipement. Mais, la maire de Rabat ne l’entendait pas de cette oreille.
Le marché de location des voitures, poursuit la même source, a suscité des réactions au sein de la mairie où des voix se sont élevées pour dénoncer cette dilapidation des deniers publics.
L’affaire de location des voitures est intervenue après moult critiques formulées à l’adresse de la présidente de la commune urbaine de Rabat, Asmae Ghlalou, quant à sa gestion de la chose locale dans la ville. «Elle avait déclaré que la mairie compte pas moins de 2300 fonctionnaires fantômes, sans prendre de décision pour combattre le phénomène», rappelle la même source, précisant que cette sortie n’était faite par la maire que dans le but de soigner son image.