Emploi: 90% des jeunes croient au “piston”

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Revue de presseKiosque360. Les résultats de deux études, qui viennent d’être présentées à Rabat, ont révélé que les jeunes sont de plus en plus pessimistes par rapport au marché de l’emploi. Pour y accéder, 90 % des jeunes interrogés ont estimé qu’une “intervention” est un paramètre déterminant.

Le 25/11/2016 à 21h40

Pour accéder au marché de l’emploi, une «intervention» semble être décisive. C’est du moins ce que viennent de révéler deux études présentées, jeudi à Rabat. Ainsi, 54% des jeunes interrogés ont estimé que ce coup de pouce reste «très importante» pour baliser la voie devant l’embauche et pas moins de 36% ont jugé cette intervention d’«importante».

C’est dire que 90% des jeunes Marocains à la recherche d’un emploi croient au poids du «piston», selon les résultats de ces deux études pilotées par les chercheurs, Azeddine Akesbi et Salwa Zerhouni.

Pis encore, les résultats ont montré que 78% des jeunes interviewés se trouvent en dehors du système scolaire. Seuls 4% des élèves qui rejoignent l’école parviennent à achever leur parcours du secondaire pour décrocher leur baccalauréat.

Parmi ceux qui ont quitté les bancs de l'école, 26% l’ont fait pour des raisons purement matérielles et 25% ont indiqué qu’ils étaient dans l’obligation de travailler, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition de ce week-end des 26 et 27 novembre. Et de préciser que 61% des jeunes interviewés ne sont pas satisfaits de leur formation pour affronter le marché du travail.

Pour les jeunes qui se retrouvent au chômage, le tiers d’entre eux impute sa situation au manque de propositions d’emplois, alors qu’un autre tiers souhaite conserver son statut d’étudiant et poursuivre des études supérieures dans l’espoir de trouver du travail.

Enfin, les résultats des deux études ont révélé que 62% des emplois exercés par les jeunes restent précaires, au moment où 56% des jeunes perçoivent un salaire inférieur à 3.000 dirhams. Pis encore, 4% ont déclaré avoir un salaire qui ne dépasse pas les 1.000 dirhams.

Par Mohamed Younsi
Le 25/11/2016 à 21h40