Près de 2 milliards de dirhams. Non, il ne s’agit pas là d’une enveloppe budgétaire destinée à un projet titanesque, mais du montant que consacre l’État, chaque année, à la couverture des dépenses en eau, électricité et télécommunications des administrations.
Assabah, dans son édition du mercredi 8 novembre, indique d'ailleurs que les changements d’heures n’ont pas eu les résultats escomptés, bien que le ministère en charge de la réforme de l’administration et de la fonction publique ne cesse répéter que ces changements participent à l’économie d’énergie au niveau de l’administration et au rapprochement des opérateurs économiques de leurs partenaires européens. Or, les chiffres du ministère de l’Économie démontrent clairement qu’il n’en est rien, du moins pour ce qui est du volet économie d’énergie. Ces chiffres font état, en effet, d'une augmentation de plus de 12 millions de dirhams entre l’an dernier et cette année.
Le journal cite, à ce propos, Abdelkader Berrada, chercheur en économie, qui explique que l’administration vit au-dessus de ses moyens. Il donne, notamment, l’exemple du poste budgétaire réservé aux voitures de service, en augmentation durant les dernières années. Abdelkader Berrada relève que les dépenses de fonctionnement ont, certes, baissé depuis quelques années, mais il souligne que cette baisse est essentiellement due aux économies faites sur la subvention des produits pétroliers.
Pour l'expert, le gouvernement n’a pas réussi à rationaliser ses dépenses de fonctionnement, notamment celles liées au parc automobile de l’État dont l’augmentation a entraîné une hausse de la consommation de carburant. Des dépenses que l’État tente de passer sous silence puisqu’il ne les intègre pas clairement dans les postes budgétaires.
