Elections: Les ex-policiers et corrompus éjectés de la course

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l'Intérieur ne badine pas avec l'ordre et la discipline. Il vient en effet d'interpeller fermement les partis politiques, leur interdisant de présenter aux prochaines élections d'anciens policiers.

Le 31/07/2015 à 07h53

La police, c'est comme l'armée: on n’en sort jamais vraiment, et il n’est pas question, en quittant le milieu, de trahir le secret professionnel, et ce d’autant moins quand il s’agit d’agents acculés à démissionner pour fautes professionnelles graves et qui tentent d’embrasser une carrière politique. Une mise en garde de Mohamed Hassad dont se fait l’écho Assabah dans son édition de ce vendredi 31 juillet, dans un article titré: "D’anciens policiers interdits de se présenter aux prochaines élections".

A en croire ce journal arabophone connu pour être bien informé sur les questions policières, de nombreux agents ayant démissionné sous l'ère de Bouchaib Rmail "ont pris contact avec des petits partis politiques pour solliciter une accréditation en vue des prochaines échéances électorales". Et certains ont obtenu cet aval, selon Assabah qui cite le cas récent d'un ex policier établi dans la province de Sidi Slimane. Mais le rêve de ce dernier s'est vite brisé après que la formation politique dont il a sollicité l'adhésion lui a retiré son accréditation.

Le journal observe que rares sont les policiers qui ont réussi à percer dans le monde de la politique sans autorisation de leur hiérarchie, exceptions faites de quelques cas dont ceux de Mahmoud Archane qui a été élu à plusieurs reprises dans son fief de Tiflet ou encore d'Ahmed Attifi, ancien policier au port de Tanger.

Le ministère de l'Intérieur a élargi la liste des bannis à ceux qui ont été impliqués dans des affaires de corruption. Le message a donc été reçu cinq sur cinq par les partis politiques qui ont déjà retiré les accréditations pour le renouvellement des chambres professionnelles à Tanger, Safi et Oujda. D'autres noms liés à la corruption et autres crimes seront divulgués à l’approche des élections communales. Seuls ceux acquittés par la justice peuvent prétendre à une éligibilité, à l'instar de Mohamed Telmousse qui a reçu l'aval de Hamid Chabat pour se présenter à Kénitra où il devra faire face à la tête de liste du PJD, Aziz Rebbah.

Le journal conclut en déplorant le fait que des partis politiques ont continué à présenter des candidats noyés jusqu'au cou dans des affaires de corruption, tout en se félicitant d'avoir été le premier organe à avoir publié la liste de ceux qui ont été écartés de ces élections par le ministère de l'Intérieur.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 31/07/2015 à 07h53