Dans un communiqué diffusé dans la soirée du jeudi 27 avril, citant les autorités locales (wilaya), le RNI a annoncé que son candidat Abderrahim Chetbi a remporté le siège en jeu lors du scrutin législatif partiel, organisé le même jour dans la circonscription de Béni Mellal.
Abderrahim Chetbi est arrivé en tête du vote avec 15.973 voix, loin devant son rival de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, 2.749 voix) et du candidat du Front des forces démocratiques (FFD, 2.103 voix). Le candidat du Mouvement populaire (MP, opposition), parti qui a perdu ce siège sur décision de justice, est arrivé quatrième avec seulement 1.987 suffrages.
Coordinateur du parti de Aziz Akhannouch pour la région Béni Mellal-Khénifra, Abderrahim Chetbi en est également le vice-président du Conseil régional. Et s’il a pu remporter ce scrutin avec une telle avance, c’est aussi parce qu’il a bénéficié du désistement des autres partis de la majorité gouvernementale. En effet, le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal ont décidé de ne pas présenter de candidat dans cette élection législative partielle.
Lire aussi : Parlement: voici le remplaçant de feu Abdelouahed Radi à la Chambre des représentants
Ce scrutin partiel a été organisé suite à l’éviction du Haraki Ahmed Chedda sur décision de la justice administrative, puis par une décision de la Cour constitutionnelle. Le 3 février 2020, le tribunal administratif de Casablanca l’avait destitué de la présidence de la commune de Béni Mellal, une décision confirmée par la Cour d’appel administrative de Rabat le 29 juillet de la même année. La Cour de cassation avait ensuite appuyé ce même verdict le 15 décembre 2022.
Il est reproché à Ahmed Chedda d’avoir commis de graves violations en relation avec la gestion des affaires de la commune de Béni Mellal. Frappé d’inéligibilité, il lui a été interdit de se présenter aux élections législatives, régionales ou communales.