Fini, le vote à bulletin secret lors de l’élection des conseils communaux. C’est ce que vient d’annoncer Assabah, dans son édition de ce vendredi 24 juillet.
«Les traficoteurs des élections encaissent un coup douloureux»: c'est ainsi sous ce titre incisif qu'Assabah se penche sur cette décision, révélant que le ministère de l’Intérieur a répondu favorablement à la demande des partis politiques, majorité et opposition confondues, d’annuler le vote à bulletin secret, considéré comme un facteur incitateur à l’achat des voix lors de l’élection des conseils communaux.
Le ministère de l’Intérieur cherche, à travers cette décision, à endiguer la corruption électorale lors de l’élection des présidents des conseils communaux et des élections régionales et des chambres professionnelles pour, du coup, assurer l’intégrité et la transparence électorale», conformément aux hautes instructions du Roi Mohammed VI, garant du choix démocratique du royaume.
«L’élection des présidents des conseils communaux est souvent entachée de dysfonctionnements liés à l’usage de l’argent illicite pour détourner les voix et le choix des électeurs», relève le quotidien qui dénonce ce recours rédhibitoire et excessif à l’argent par des candidats interlopes en vue de remporter la présidence d’un conseil communal (mairie).
Autre problématique relevée par Assabah, et pas des moindres: le pouvoir de décision se trouve entre les mains du président «élu», et ce au mépris des règles démocratiques les plus élémentaires.
«Le président du conseil communal a un pouvoir de contrôle sur l’élaboration du statut interne et du budget administratif une fois validés par le représentant de l’administration territoriale», souligne ainsi le quotidien, indiquant que la plupart des décisions sont prises par le président du conseil communal sans réelle concertation avec les autres membres du conseil.
D’où ces frictions répétitives entre la présidence et les autres membres du conseil lors de la discussion des budgets de telle ou telle commune.
«Les travaux d’assainissement, d’équipement et de pavage des routes ne sont entrepris qu’à la fin des mandats des présidents de communes ou dans des circonstances particulières», constate le quotidien en déplorant l’absence de moyens de contrôle efficaces sur la manière dont les fonds communaux sont débloqués.