«Les élections communales et régionales, prévues le 4 septembre prochain, seront décisives pour l'avenir du Maroc, au regard des vastes compétences que la Constitution et la loi réservent aux Conseils des régions et aux collectivités locales», a affirmé le roi Mohammed VI. Les citoyens ont le droit de tout savoir sur leurs institutions afin de décider en connaissance de cause et faire le bon choix, a souligné le souverain.
Dans ce cadre, le souverain a mis l'accent sur les missions et le rôle de chaque institution et son impact sur le quotidien des citoyens, précisant que le gouvernement est responsable d'assurer la mise en application des lois et d'élaborer les politiques publiques et les plans sectoriels, au moment où l'Administration est mise à la disposition du gouvernement. «L'Exécutif, qui a le devoir d'améliorer les prestations administratives et de les rapprocher des citoyens, n'est pas responsable de la qualité des services fournis par les Conseils élus», a tenu à préciser le souverain.
«Le citoyen doit savoir que les responsables de ces services administratifs et sociaux dont il a besoin dans sa vie quotidienne, ce sont précisément les élus pour lesquels il a voté dans la commune et la Région en vue d'assurer la gestion de ses affaires locales», a dit le roi, ajoutant que l'élu parlementaire, contrairement à ce que pensent certains, n'a rien à voir avec la gestion des affaires locales des citoyens. Il est plutôt responsable de la proposition, de la discussion et du vote des lois, ainsi que du contrôle de l'action du gouvernement et de l'évaluation des politiques publiques.
"Si des citoyens ne s'intéressent pas beaucoup aux élections et s'ils n'y participent pas, c'est parce que certains élus ne remplissent pas leur devoir comme il se doit", a indiqué par ailleurs le souverain qui a rappelé avec force que l'élu se doit de travailler encore plus car "il est responsable des intérêts des gens, et n'exerce pas pour son propre compte".
Le souverain a indiqué, à cet égard, que le vote ne devrait pas favoriser le candidat qui élève la voix plus que les autres ou celui qui distribue quelques dirhams et vend des promesses mensongères, mais plutôt «le candidat qui remplit les conditions de compétence, de crédibilité et de disponibilité à se mettre au service de l'intérêt général».
L'élu est au centre de "la nouvelle révolution" que le Maroc est en passe d'entamer, en l'occurrence la mise en œuvre de la régionalisation avancée, appelée à s'ériger en véritable pilier du Maroc de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale, de la solidarité inter-catégorielle, de la complémentarité et de l'équilibre inter-régionaux.
«Si chaque étape se distingue par ses hommes et ses femmes, la révolution que nous entamons ne se fera que par des élus sincères ayant à cœur, avant toute chose, de servir leur pays et les citoyens qui leur ont accordé leurs suffrages», a dit le roi Mohammed VI.