Bizarrement, c'est le parti du livre de Nabil Benabdellah qui s'est vu confronté aux deux cas de candidatures rejetées, l’une à Safi et l’autre à Martil, alors que la campagne électorale s'ouvre samedi. A propos du premier cas, la justice a récemment dit son dernier mot en autorisant "le camarade" Abdelaziz Azzouzi à se présenter pour le scrutin communal du 4 septembre. Le dossier du candidat de Martil, quant à lui, est dans l'impasse, la justice n'ayant pas encore été saisie par l'intéressé.
Al Akhbar, dans son numéro du 21 au 23 août, nous apprend que la décision de justice, à Safi, a suscité une controverse de par le fait qu’Abdelaziz Azzouzi avait été condamné, par le passé, à ne pas se présenter aux élections durant deux mandats. Il avait en effet été condamné pour fraude et tentative de corruption lors des élections législatives de 2011. Après le rejet de son dossier par les autorités locales, le candidat du PPS s'est empressé de demander l'arbitrage de la justice qui lui a donné, cette semaine, gain de cause. Auparavant, le tribunal administratif de Marrakech avait pourtant rejeté le recours qu'avait introduit auprès de cette juridiction le responsable régional du PPS. Refusant de lâcher prise, ce dernier s'est rabattu sur la chambre civile de la Cour d'appel de Safi qui a récemment rétabli la situation en ordonnant sa réinscription sur le registre électoral, précise le quotidien arabophone. Et Al Akhbar de rappeler que le même candidat avait été condamné le 2 juillet 2012 à 6 mois de prison avec sursis sur la base de l'article 5 du code électoral. En vertu de cette disposition, l'élection d’El Youssoufi, acquise lors du scrutin législatif du 5 novembre 2011, avait été annulée.
D'après le journal, le nouveau verdict qui a levé l'interdiction frappant Azzouzi s'est basé sur deux éléments fondamentaux: tout d’abord, le recours en appel à la condamnation du requérant en 2012 n'a pas encore été définitivement jugé; ensuite, l'article 5 du code électoral ne prévoit pas l’inéligibilité dans le cas d'une condamnation ne dépassant pas les six mois de prison.Jeudi, un responsable du PPS a dénoncé auprès de Le360 les "entraves" que subissent ses militants, notamment à Safi et Martil.