C’est une véritable guerre d’usure que se livrent les leaders et militants des différents partis politiques qui comptent sur l’échiquier politique national, notamment les «officines» qui ouvrent boutique à l’approche de scrutins décisifs. C’est de cette guerre que nous parle Assabah dans son édition de ce jeudi 4 juin en fournissant force exemples de ces déchirements qui font beaucoup de dégâts au sein des formations politiques, opposition et majorité confondues. Exemple le plus saillant, à en croire Assabah: le bouillonnement que vit le Rassemblement national des indépendants (RNI) dans la région du Souss, écartelée entre deux grandes pointures du parti. En effet, Mohamed Bouhdoud Boudlal, coordinateur des bleus, se trouve dans l’embarras au vu de toutes les démissions qui ébranlent le parti de la Colombe dans cette région. Pour ne rien arranger, l’istiqlalien Abdessamad Qaiouh brigue lui aussi la région du Souss. L’ancien ministre de l’Artisanat mène, selon Assabah, une guerre sans merci pour s’imposer dans cette région, fieif historique du duo RNI-PI, mais où le PJD est aussi parvenu à s’imposer.
Les harakis à couteaux tirésA Casablanca, c’est le fratricide chez les harakis. Les mécontents du secrétaire général Mohand Laenser accusent Hakima El Haité, ministre déléguée à l’Environnement, d’user des prérogatives de son poste ministériel pour mener la vie dure à Abdelhak Chafik, coordinateur général du Grand Casablanca. En effet, ce dernier n’a pas du tout apprécié que la ministre MP, sa collègue à la direction, aille fourrer son nez dans l’une des usines, présumée polluante, dont il est propriétaire dans la Métropole. En attendant, c’est le grand mercato au sein des partis politiques. Les uns débauchent chez les autres, dans l'opposition comme la majorité. Et la tendance générale, comme c'est le cas depuis des décennies, est de se payer les services de ceux qui ratissent le plus large: ces machines électorales appelées «chennaqa», à juste titre d’ailleurs…