Le bal des départs (forcés) de la Première Chambre du parlement est ouvert. La cause cette fois ? Des parlementaires qui ont changé d’ombrelle politique pour se présenter aux élections communales et régionales du 4 septembre dernier. Première «victime» de ces dégâts collatéraux : Said Chbaâtou, élu sous les couleurs de l’USFP le 11 novembre 2011 et qui avait claqué la porte pour se présenter aux dernières élections sous la bannière du RNI.
Le 21 septembre, le Conseil constitutionnel, saisi par la présidence de la Première chambre, a décidé de mettre fin à son mandat. Le règlement intérieur de ladite chambre interdit en effet à tout député de changer d’appartenance partisane en cours de mandat. Said Chbaâtou, ancien ministre et deux fois président de la région Meknès-Tafilalet (qui a été remodelée avec le nouveau découpage régional), n’est pas le seul dans ce cas de figure.
Des têtes vont tomber
Son ancien camarade au Bureau politique de l’USFP, Hassan Derham, risque de subir le même sort pour avoir lui aussi rejoint les rangs du RNI. Même cas de figure pour Mohamed Benjelloun Touimi, ex-président du groupe parlementaire du RNI, qui a rallié les rangs de l’USFP. Et enfin Nabil Belkhayat Benomar, ancien président du groupe des députés harakis, qui avait également rejoint le parti de Salaheddine Mezouar est lui aussi concerné.
Mais plus compliqué encore, le cas de Tarik Kabbage, ancien maire d’Agadir, cheville ouvrière d’Alternative démocratique, énième scission au sein de l’USFP. Selon les rendus du Conseil constitutionnel, le député «destitué» est généralement remplacé par celui qui le suit sur la même liste. Donc plus besoin de scrutin partiel. Sauf que le ou les heureux élus par défaut auront juste un mandat d’un an devant eux.