Sportifs et dirigeants s’invitent aux élections communales et régionales du 4 septembre prochain. Al Akhbar, dans son édition de ce mardi 25 août, leur consacre son dossier central avec moult exemples de sportifs et dirigeants qui comptent sur les échos des gradins pour remporter des suffrages. Sans surprise, souligne Al Akhbar, c’est à Casablanca que l’on retrouve la plus grande concentration de candidats qui ont également roulé leur bosse dans le domaine du sport et, surtout, comme c’est le cas partout ailleurs, dans le monde du football.
C’est ainsi qu’Ahmed Ammori, président du Rachad Bernoussi, tente de récupérer la direction de l’arrondissement de cette préfecture. Tout près, Ahmed Brija, du PAM, président délégué de la Renaissance de Sidi Moumen et membre du Raja, essaie de briguer un nouveau mandat dans cet arrondissement sur une liste où figure également le frère de Mohamed Boudrika, président des Verts. Face aux deux Rajaouis, on retrouve un ex-membre du même club. Il s’agit de Said Hasbane qui tente sa chance sous la bannière du Mouvement populaire. Mais l’un des exemples les plus parlants nous vient du Nord et plus exactement de Tétouan où l’Istiqlal a jeté son dévolu sur Mohamed Achraf Abroune, fils du président du MAT et lui-même membre de la direction du club phare de la Colombe. Dans le Souss, Agadir n’échappe pas à la règle avec les Lahcen Bijdiguen, Said Dour et Houcine Aderdour qui se présentent aux élections et qui sont tous passés par le bureau du HUSA.
D2 et D1 !Sur un ton qui ne manque pas d’ironie, Al Akhbar écrit que certains politiques ont choisi de jouer dans la cour des grands (la D1, soit la course aux sièges des régions) au moment où d’autres préfèrent évoluer en D2, voire chez les clubs des divisions d’honneur. A Témara, les élus istiqlaliens Faouzi Benallal et Adil Tchikitou sont des dirigeants de l’Union locale. Plus loin, vers Khémisset et à Tiflet, Abdessamad Archane, président du Widad local, est candidat à un nouveau mandat de maire. Et, vers Khouribga, Lahbib Kissmi, dirigeant du Rapide Oued Zem, espère faire de même. Dans le lot, on retrouve très peu de pratiquants à l’image de Aziz Bouderbala, l’international marocain, qui a refusé, selon Al Akhbar, de se présenter dans son fief familial de Chichaoua.
De toutes les manières, on est loin du temps où certaines figures sportives faisaient des vagues qui secouaient tout le pays. Qui se rappelle encore d’un Said Aouita qui s’est présenté aux élections législatives de 1997 sous les couleurs de l’USFP et qui avait perdu contre l’ancien ministre de la Justice, Abderrahmane Amalou?