Élections-2021: voici les principaux amendements adoptés par la Commission de l'Intérieur, le PJD en sort vaincu

Un citoyen dépose son bulletin dans l'urne lors d'un scrutin électoral.

Un citoyen dépose son bulletin dans l'urne lors d'un scrutin électoral. . DR

La commission de l'Intérieur a adopté à la majorité les quatre projets de lois organiques relatifs aux élections de 2021 et ce, dans le cadre d'une session extraordinaire du Parlement convoquée par le chef du gouvernement.

Le 04/03/2021 à 10h35

Le nouveau quotient électoral, point de discorde entre une coalition de partis politiques (majorité et opposition) a été approuvé dans la nuit de mercredi à ce jeudi 4 mars 2021, contre la volonté du PJD, celui-ci redoutant avec ce nouveau quotient de perdre quelque 25 sièges dans la future composition du Parlement.

Ce nouveau quotient, rappelle-t-on, va désormais calculer l'attribution des sièges électoraux à la Chambre des représentants sur la base des inscrits, au lieu des voix exprimées, comme c'est actuellement le cas.

Le PJD a vainement tenté de sortir ses griffes, en s'opposant à l'intégralité du texte (soit la loi organique sur la Chambre des représentants), par 12 voix contre une majorité confortable de 29 voix. Ce nouveau quotient est donc inscrit au titre de la loi organique, et sera lié à la Chambre des représentants.

Les travaux de la commission de l'Intérieur s'étant achevés, il reste à présent au Parlement de convoquer une séance plénière pour entériner les quatre projets de lois organiques qui sont, en plus de celui lié à la Chambre des représentants, les textes concernant l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales, les partis politiques et la Chambre des conseillers. 

Selon plusieurs députés, la séance plénière devrait se tenir dès ce vendredi 5 mars, voire au début de la semaine prochaine.

Voici enfin les principaux amendements aux textes de lois votés à la majorité par la Commission de l'Intérieur: l'instauration d'un nouveau quotient électoral, l'annulation du seuil électoral (3%), la fin du cumul des mandats pour les maires et les présidents de régions et le mandat de députation, l'annulation du mandat d'un député lorsque celui-ci s'absente du Parlement durant un an, l'interdiction aux députées femmes issues de la liste nationale de se présenter en tant que candidates aux élections législatives, la suppression de la liste nationale pour les femmes et son remplacement par les listes régionales.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/03/2021 à 10h35