La secrétaire générale du PSU (parti socialiste unifié), Nabila Mounib, a finalement choisi de se présenter, aux prochaines élections législatives, sur la liste régionale de Casablanca-Settat qui dispose de 12 sièges.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition vendredi 7 mai, que Mounib a informé le bureau politique de son parti qu’elle serait candidate sur la liste pour la quatrième fois dans son parcours politique. La cheffe du PSU a ainsi exclu définitivement de se présenter dans la circonscription du quartier Océan à Rabat, de son rival Omar Balafrej, qui a décidé de se retirer de la vie politique.
Des sources indiquent que c’est le secrétariat régional qui l’a dissuadée de se présenter dans la circonscription de la mort. D’autant qu’elle allait affronter un concurrent de taille, en l’occurrence Omar El Hayouni, qui bénéficie du soutien inconditionnel d’Omar Balafrej et de Mohamed Sassi. Un jeune homme qui est en plus parrainé par les anciennes familles de Rabat. Celles-là mêmes qui avaient pesé de tout leur poids pour que Balafrej remporte les précédentes élections législatives.
Le quotidien Al Akhbar rapporte qu’il est donc normal que la secrétaire générale du PSU ait choisi d’aller sous des cieux plus cléments. Il faut rappeler que Nabila Mounib, auréolée de son statut de première femme cheffe d’un parti, a battu tout les records d’échecs aux élections. Elle ainsi mordu la poussière à trois échéances électorales, y compris quand elle s’est présentée en tant que tête de liste sur la liste nationale des femmes de la FGD (Fédération de la gauche démocratique). Pis encore, sa liste n’a récolté que 771 voix lors des élections communales et régionales du 4 septembre 2015.
Il est vrai que la secrétaire générale du PSU et la coordinatrice du FGD est une battante, mais qui perd à tous les coups. Pourtant, elle continue à revendiquer un parcours singulier depuis qu’elle a rejoint l‘UNEM dans les années 70, avant d’atterrir dans l’OADP pour camper depuis 2012 à la tête du PSU.
Autant dire que Nabila Mounib ne compte pas lâcher les commandes de sitôt, même si elle cumule de plus en plus d’opposants au sein de son parti et de la FGD. Certains membres de cette Fédération lui imputent, d’ailleurs, la responsabilité de retarder la fusion de tous les partis de la gauche. Nabila Mounib se démarque aussi par ses sorties fracassantes en épousant souvent la théorie du complot. C’est ainsi qu’elle a déclaré que le coronavirus est une invention humaine qui a été élaboré dans les laboratoires pour crétiniser les être humains. Pour une scientifique, de surcroit professeure universitaire et politique endurcie, c’est le comble du paradoxe.