Dans sa guerre contre le ministère de l’Intérieur, à la veille des échéances du 8 septembre, le PJD s’attaque, de nouveau aux Chioukh et aux Moqaddam. Ces derniers ne se sont pas laissés faire. Ils ont décidé, à travers la coordination nationale des auxiliaires d’autorité, de contre-attaquer, écrit le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 26 août, accusant le PJD de les viser injustement.
Dans plusieurs préfectures et provinces à travers le pays, les antennes locales du parti islamistes ont multiplié les attaques contre ces fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, souligne le quotidien. Le parti islamiste tente, par la même occasion, de les impliquer dans des «guéguerres politiques» auxquelles ils sont complètement étrangers, poursuit le quotidien citant la coordination des auxiliaire d’autorité.
En effet, ajoute la même source, le parti islamiste, à la tête du gouvernement depuis deux mandats, ne cesse de publier des communiqués dans lesquels il accuse les Chioukh et les Moqaddam "de pratique hostiles, de faire pression sur ses membres pour les dissuader de se représenter sous ses couleurs et de servir l’agenda des autres formations politiques". Ce que rejettent ces derniers en bloc. Selon leur association, leur principe immuable est "la neutralité et rien d’autre que la neutralité". Les auxiliaires d’autorité se disent d’ailleurs conscients que l’amélioration de leur situation est une question à laquelle aucun parti ne peut répondre. En effet, ces derniers, tout en réclamant un statut propre, l’organisation de leur profession et de meilleures conditions de travail, estiment qu’aucune formation politique ne peut satisfaire leurs revendications.
Cependant, après cette mise au point apportée par la coordination, le PJD est revenu à la charge accusant même, dans un communiqué signée par son antenne locale à Draa Tafilalet, les auxiliaires d’autorité de participer à "de supposées opérations de distribution d’argent pour influencer le vote des électeurs". Ce qui d’après le PJD constitue une atteinte aux règles de la concurrence entre les partis et à l’opération démocratique dans sa globalité.
Le parti islamiste pointe du doigt, en passant, les Chioukh et les Moqaddam les accusant de pratiques contraires à la loi et à la Constitution. La direction de la campagne électorale du parti islamiste dans cette région accuse aussi bien les auxiliaires d’autorité que les agents d’autorités "d’une série de pratiques et d’agissements systématiques qui sont de nature à porter atteinte au principe constitutionnel de la liberté des élections", note le quotidien.
Le but d’après le PJD serait d’affaiblir le parti et réduire sa popularité dans toute la région. Pour ce faire, les agents et auxiliaires d’autorité dans la région "tenteraient par tous les moyens, y compris les pressions et les menaces, de réduire le nombre des candidats du parti en poussant les présidents de communes et les élus locaux et se présenter sous la bannière d’autres partis politiques".