Hamid Chabat est impatient. Après une absence volontaire de plus de deux ans, l’ancien secrétaire général du parti de l’Istiqlal est décidé à participer aux prochaines élections. Encore faut-il obtenir le feu vert du comité exécutif du parti de la Balance. Un feu vert qui tarde, ce qui n’a pas manqué d’agacer le prétendant au siège de président du Conseil de la ville de Fès.
Dans sa livraison du 25 mai, le quotidien Al Akhbar révèle ainsi que l’ancien zaïm de l’Istiqlal livre une bataille non déclarée à son successeur à la tête du parti, Nizar Baraka, en raison du retard dans l'obtention de son accréditation pour les prochaines échéances électorales, remise par le comité exécutif du parti de la Balance.
D’après les sources du quotidien, le véto le plus fort imposé à la candidature de Hamid Chabat a été émis par deux hauts responsables du parti, en l'occurrence le secrétaire régional de l’Istiqlal à Fès-Meknès, Abdelouahed El Ansari, et le parlementaire du parti dans la circonscription de Fès et membre de la commission des Affaires étrangères à la chambre des représentants, le docteur Allal El Amraoui.
A en croire Al Akhbar, Hamid Chabat parie sur son ancien adversaire au sein du parti, Hamdi Ould Errachid, l’homme fort du Sud, pour arracher son accréditation après l’accord conclu entre les deux hommes. Cet accord, toujours selon les sources du quotidien, aura été un prélude au retour de l’ancien secrétaire général de l’Istiqlal au Maroc, avec un seul objectif: évincer Driss El Azami Idrissi, ancien ministre et président du Conseil national du PJD, de son poste de président du Conseil de la ville de Fès.
C’est que Hamid Chabat est décidé à prendre sa revanche à Fès. L’ancien maire de la capitale spirituelle du Royaume est revenu au Maroc d’un exil volontaire de deux ans, avec une seule ambition: vaincre le PJD au prochain scrutin communal et retrouver son siège de président du Conseil de la ville de Fès qu’il a perdu lors des dernières échéances locales en 2015 face au candidat des islamistes, Driss Azami Idrissi.
Dans un récent entretien accordé à Assabah, Hamid Chabat a tiré à boulets rouges sur son successeur, le qualifiant d’“incompétent et dilapidateur”. Pour l’ancien maire de la capitale spirituelle du Royaume, le locataire actuel du Conseil de la ville ne connaît rien aux bases du travail de terrain. L’ancien patron de l’Istiqlal va même jusqu’à accuser le PJDiste de fraude contre les citoyens qui souhaitent son retour à la gestion de la ville de Fès.