Tous les moyens semblent bons pour certains partis politiques afin de répondre aux conditions fixées par la nouvelle loi électorale notamment en matière de participation des femmes.C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du lundi 23 août. Le journal explique que les Secrétaires généraux de plusieurs petits partis ont eu du mal à se conformer aux nouvelles règles, particulièrement celles liées à la représentativité des femmes dans les listes électorales. Beaucoup d’entre eux ont, en effet, éprouvé des difficultés à convaincre des candidates à se présenter sous leurs couleurs, ce qui a poussé certains à s’orienter vers des solutions pour le moins surprenantes.
Comme l’explique le journal en se fiant à ses propres sources, plusieurs petits partis n’ont pas réussi à assurer la couverture de toutes les circonscriptions après que des candidates sur lesquelles ils comptaient se sont soit désistées à la dernière minute en préférant se présenter pour d’autres parties, soit elles ont tout simplement failli dans la présentation de leurs candidatures dans les délais réglementaires.
D’autres ont dû être exclues, car elles ont avant tout tenté de marchander leurs candidatures auprès des secrétaires généraux des partis, en imposant le soutien des candidatures de leurs proches dans les mêmes listes où elles se présentent.
Cette situation, ajoute le quotidien, a poussé certains secrétaires généraux de ces partis, dont le nombre est estimé à 24 formations, a tenté de convaincre des femmes de ménage ou des ouvrières qui, généralement, ne sont pas forcément attiré par la vie politique, à déposer leurs dossiers rien que pour permettre aux partis de répondre aux conditions réglementaires.
Par ailleurs, la même source rapporte que certains patrons de ces partis n’ont tout simplement pas connaaissance de toutes les nouvelles règles qu’impose la loi électorale, comme celle relative à la représentativité des femmes de la communauté des Marocains de l’étranger. Pris de court, ils se sont alors lancés dans une véritable course contre la montre pour trouver une candidate leur permettant de remplir cette condition. Mais, parfois cela a donné lieu à des situations plutôt désolantes. Un des secrétaires généraux concernés a ainsi rapporté à Assabah, sous couvert d’anonymat, qu’une candidate potentielle lui a même proposé d’être rémunérée 300.000 dirhams pour se présenter en tête d’une liste régionale.
C’est dire qu’à quelques jours des prochaines élections, tout le monde n’est pas forcément prêt. Reste à savoir ce qu’il en coûtera à ces partis qui ne réussiront pas à l’être à temps.