Le PJD s'entête à rester seul contre tous. Dans le cadre des concertations menées par le ministère de l'Intérieur avec les partis politiques en vue des prochaines échéances électorales, le parti de la Lampe campe sur ses positions, même sur les questions qui font l'unanimité chez les autres formations politiques, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 7 octobre. La publication explique ainsi que ces concertations sont aujourd'hui bloquées en raison de l'entêtement du PJD à refuser des points que semblent adopter les autres partis. C'est le cas, par exemple, de l'épineuse question du quotient électoral. Alors que les autres partis sont alignés sur des changements dans son mode de calcul, le PJD, lui, ne veut rien savoir et insiste sur le maintien de l'actuel système, vraisemblablement de peur que cela ne se répercute sur le nombre de sièges qu'il pourrait glaner lors des prochaines élections. Des leaders du PJD n'ont d'ailleurs pas hésité à considérer la volonté des autres partis de modifier ce quotient comme une tentative d'affaiblir le PJD. Le parti de la Lampe adopte également des positions divergentes sur d'autres points du code électoral, sur lesquels d'autres partis s'alignent. Face à la persistance de cette situation de blocage, le ministère de l'Intérieur n'aura visiblement d'autre choix que de soumettre ces questions au Parlement pour trancher. Interrogé par le quotidien sur la situation actuelle, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, fait pourtant part de son optimisme quant à une issue favorable à cette situation. Il explique ainsi au journal que la question du quotient électoral, principal point de discorde, fait l'unanimité chez les partis politiques (NDLR: à l'exception du PJD) puisque toutes les formations sont d'accord pour réduire l’ampleur de l’abstentionnisme électoral. Et l'amendement proposé sur ce point est l'une des solutions trouvées pour résoudre cette problématique.
Pour le représentant du parti de la Rose, des accords importants ont tout de même eu lieu entre les différentes formations, ce qui, à son avis, ne manquera pas de moderniser le système électoral, en attendant que le code électoral résolve les autres points qui ne font pas encore l'unanimité. Il cite pour exemple le changement du jour des élections -qui n'auront plus lieu un vendredi, mais un jour de semaine- ou encore la confirmation de l'inscription sur les listes électorales via le numéro 2727 en cas de problème de désignation du bureau de vote.
Sur un autre registre, alors que Driss Lachgar assure au journal qu’un accord aurait été trouvé pour intégrer les listes des jeunes et les listes des femmes dans les listes électorales régionales, d'autres sources de la publication rapportent que ce point n'a pu être tranché lors de la dernière session des concertations qui ont eu lieu lundi dernier. Il serait même question de soumettre ce point au Chef du gouvernement pour prendre une décision finale à ce sujet.
Quoi qu'il en soit, les partis politiques finiront bien par s'entendre sur les questions encore en suspens. A défaut, un arbitrage de l'institution législative ou gouvernementale résoudra les différends. Cependant, ce que laissent entrevoir les concertations en cours, c'est que le PJD persiste à faire cavalier seul en campant sur des positions à contre-courant de l'ensemble des autres formations.