Une enquête réalisée par le ministère de la Santé révèle que plusieurs médecins et pharmaciens travaillant dans des services publics situés dans les régions reculées du royaume, présentent de faux certificats médicaux afin de pouvoir exercer dans des cliniques ou des pharmacies privées. Houcine El Ouardi a décidé de mettre un terme à ces pratiques en entamant, lundi 13 avril, des mesures disciplinaires à l’encontre d’un certain nombre de fonctionnaires de la Santé, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 15 avril.
Les mesures disciplinaires, révèle le journal arabophone, concerne deux femmes médecins, ainsi que deux propriétaires de cabinet et d’une pharmacie. Il leur est reproché, entre autres, de violer les dispositions de la loi encadrant la profession de médecin. Une source contactée par le journal révèle par ailleurs qu’une des médecins sanctionnées par le ministère, gynécologue à l’hôpital de Tinghir, a été surprise en train d’exercer dans un cabinet privé à El Jadida, où elle effectuait des opérations chirurgicales moyennant d’importantes sommes d’argent, tout en conservant son salaire de fonctionnaire.
Le journal arabophone révèle par ailleurs que Houcine El Ouardi a éclaté de colère lorsqu’il a appris la neutralisation de la femme médecin qui exerçait dans un cabinet d’El Jadida, sans autorisation préalable de son ministère de tutelle. Le département de la Santé a également sanctionné une autre femme médecin qui n’a pas mis les pieds durant 51 mois à l’hôpital de Maysour où elle avait été affectée. Elle n’a pas trouvé plus judicieux que de présenter des certificats médicaux pour justifier son absence de longue durée. Encore une fois, ce sont les citoyens les plus démunis qui paient, parfois de leurs vies, le manque de professionnalisme et d’éthique d’un certain nombre de médecins.