Entre le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et le Parti de la justice et du développement (PJD), ce n'est plus la lune de miel-comme ce fut le cas du temps de Benkirane. Un secret de polichinelle.
La relation entre les deux formations politiques, qui était au beau fixe du temps où Abdelilah Benkirane présidait aux destinées du gouvernement, s'est détériorée à l'arrivée de son successeur Saâd Eddine El Othmani. Le limogeage de Charafat Afailal du secrétariat d'Etat chargé de l'Eau a davatange envenimé leur relation.
Le secrétaire général du PPS a pointé, hier samedi 4 mai, lors de la 4e session du comité central de son part, le manque de cohésion au sein des composantes de la majorité. Nabil Benabdallah a indiqué que son parti était prêt à quitter le gouvernement si "les choses ne changent pas".
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Un message, apparemment, reçu comme une claque par le PJD dont le secrétaire général s'est chargé d'en apporter la réponse. Et elle est cinglante.
"Qui veut rester au gouvernement, est le bienvenu. Et qui veut le quitter, c'est à lui que revient cette décision mais qu'il agisse sans zizanie", a déclaré en substance Saâd Eddine El Othmani, ce dimanche, lors d'une réunion des militants de son parti dans la région du Drâa-Tafilalet.
Le patron du PJD, pourtant moins porté sur les manifestations de colère contrairement à son prédécesseur, a répondu aux critiques de Benabdallah au sujet du rendement du gouvernement, jugé en deçà des attentes des citoyens. "Certains, bien qu'ils fassent partie du gouvernement, critiquent son action. C'est incompréhensible."
Après cet échange d'amabilités, certains avancent que le divorce entre le PPS et le PJD est désormais consommé.