Le chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), s'est exprimé, ce dimanche 28 avril, lors de la rencontre nationale des présidents des communes de sa formation politique.
Présidant la séance inaugurale de cette grand-messe, Saâd-Eddine El Othmani a dit: "tout responsable du Parti de la justice et du développement est un militant, et il faut qu'il le reste bien qu'il devienne conseiller, parlementaire, ministre ou chef du gouvernement".
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Saâd-Eddine El Othmani, qui s'est exprimé en sa qualité de secrétaire général du PJD, et dont les propos sont rapportés par le site de son parti (pjd.ma), a incité les militants à oeuvrer pour le bien du pays.
Mais passé le quart d'heure de politesses, El Othmani dégaine: "il n'existe aucun parti politique au monde, qui soit exempt des poches de résistances. Parce que toute réforme impacte les intérêts de certaines personnes et de parties particulières."
Mettant en garde les militants du PJD, El Othmani a alors enchaîné: "lorsque nous pointons des résistances, ce n'est pas parce que nous sommes faibles. Mais le citoyen doit savoir qu'il existe des difficultés dressées par nos adversaires".
Son prédecesseur au gouvernement et du reste à la tête du parti, Abdelilah Benkirane, avait eu, en son temps, cette formule restée dans les annales "aâfarit wa tamassih'" (diables et crocodiles").
Lui, El Othmani, a emprunté une expression usée jusqu'à la corde par les membres de l'USFP lorsque Abderrahman El Youssoufi avait piloté la première expérience d'alternance. C'était à la fin du siècle précédent.
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Cependant, avec de tels propos, le citoyen lambda (et du reste nombre d'observateurs) ne peut que se perdre en conjectures.
Question pour un champion. Si, pour une fois, M. El Othmani et ses affidés prenaient leur courage à deux mains et désignaient explicitement les "parties" mises en cause?