Profitant du passage de la caravane des quelque 700 concurrents à bord de quelque 300 véhicules et motos de l’Africa Eco Race, un rallye qui relie Mocaco à Dakar, en passant par le Maroc, la Mauritanie puis le Sénégal, des Sahraouis originaires de la ville de Dakhla campent, depuis samedi, dans la zone tampon sise entre El Guerguerat et la frontière mauritanienne.
Selon le quotidien Assabah du lundi 13 janvier, les autorités marocaines ont informé, samedi dernier, l’antenne de la MINURSO stationnée à Dakhla de la présence d’une poignée de personnes qui ont placé des pierres et des pneus brûlés sur le tronçon routier séparant les postes douaniers marocain et mauritanien à El Guerguerat.
Quatre membres de la MINURSO se sont immédiatement rendus sur place à bord d’un hélicoptère onusien. Après avoir constaté les faits de visu, ils ont dressé un rapport sur cet incident. Assabah rappelle, à cet effet, que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait par le passé vivement sermonné le Polisario, lui interdisant toute atteinte à la liberté de circulation des hommes et des marchandises transitant par le passage situé à la frontière maroco-mauritanienne.
Pour ce qui est de l’identité de ceux que le quotidiens qualifie de "baltajias du Polisario", il s’agirait en fait d’individus dont le casier judiciaire est tout sauf blanc et qui auraient choisi de faire monter les enchères de la sorte pour faire pression sur les tribunaux de Dakhla qui les ont condamnés, en vue de leur accorder une réhabilitation non méritée.
D’ailleurs, les populations de Dakhla auraient sorti un communiqué, dont Assabah a reçu une copie, pour condamner cette action qui vise à porter atteinte à l'unité nationale du Maroc et à son économie et qui véhicule les idées séparatistes, tout en servant l’agenda algéro-polisarien qui dénie au royaume le parachèvement de son intégrité terrotoriale.
Pour sa part, le Maroc aurait clairement signifié à la MINURSO qu’il ne lésinerait sur aucun moyen pour assurer jusqu’au bout la sécurité du Rallye Monaco-Dakar tant qu’il se trouve sur une seul millimètre de son territoire, qu'il doit quitter ce lundi après y avoir couru cinq étapes depuis Tanger.