Egypte : Al Sissi inflexible face aux Frères musulmans

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Le général Al Sissi a annoncé ce dimanche qui ne plierait pas face à la violence des Frères musulmans qui ont, de leur côté, annulé leurs manifestations pour des raisons de sécurité.

Le 18/08/2013 à 17h27, mis à jour le 18/08/2013 à 17h46

Rien ne semble pouvoir apaiser les tensions en Egypte. Le général Abdel Fattah al Sissi, chef d'Etat-major de l'armée égyptienne, s'est adressé indirectement ce dimanche aux partisans du président destitué Mohamed Morsi. Affirmant qu'il y avait de "la place pour tous en Egypte", il a surtout mis en garde les Frères musulmans en affirmant que "le recours à la violence ne serait pas toléré ". "Quiconque imagine que la violence fera plier l'Etat et les Egyptiens doit revoir sa position, nous ne resterons jamais silencieux face à la destruction du pays", a-t-il annoncé dans sa première déclaration depuis le début, mercredi, de la répression sanglante. De leur côté, les partisans du président Mohamed Morsi destitué par l'armée ont annoncé l'annulation, aujourd'hui dimanche 18 août, de leurs manifestations au Caire "pour raisons de sécurité".

Un Plan de sortie de crise en préparation

Par ailleurs, Le vice-Premier ministre égyptien, Ziad Bahaa el-Dine, doit pour sa part proposer au gouvernement, ce dimanche, un plan de sortie de crise pour mettre fin à ces violences qui ont fait plus de 750 morts en cinq jours à travers tout le pays. Selon l'agence Reuters, ce plan appelle notamment à la levée de l'état d'urgence proclamé mercredi et semble se mettre en porte-à-faux avec la ligne dure défendue par le Premier ministre, Hazem el-Beblaoui, qui a proposé, samedi, la dissolution de la confrérie des Frères musulmans dont est issu Mohamed Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet. Ce projet de Ziad Bahaa el-Dine constitue la première initiative importante prise par un responsable issu du camp libéral, dont l'un des principaux représentants, le vice-président Mohamed el-Baradeï, a démissionné mercredi en signe de protestation contre les violences.

Par Ikram El Ghinaoui
Le 18/08/2013 à 17h27, mis à jour le 18/08/2013 à 17h46