«Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, que nous remercions à cette occasion, compte achever les consultations dans deux semaines avec les différents partenaires et acteurs sociaux et professionnels, en vue de l’entrée en vigueur de cette feuille de route qui repose notamment sur le pilier d’une formation de qualité de 50.000 enseignants (budget de 4 milliards de dirhams) en formation à l'horizon 2026-2027», a déclaré Aziz Akhannouch devant la Chambre des conseillers, à l’occasion de la séance mensuelle dédiée à la politique générale de l’Exécutif.
Cette mise à niveau, voulue par le Souverain, va nécessiter, pour la seule construction de 230 nouvelles classes, un budget de 2,6 milliards de dirhams. Il a rappelé que le budget général de l’éducation nationale, tel que prévu par la loi de finances 2022, accorde à ce département la part du lion avec un total de 62,4 milliards de dirhams, dont 51 milliards réservés aux dépenses d’investissement.
Malgré ces efforts, globalement le secteur de l’enseignement n’a pas pu répondre positivement à certaines «attentes des citoyens». Ainsi, Aziz Akhannouch a-t-il évoqué la nécessité de la généralisation du préscolaire à tous les enfants dès l'âge de 4 ans, notamment en prévoyant la construction de 4.000 classes et ce, dans un court délai.
Les cycles primaire et secondaire actuels, a-t-il rappelé, sont marqués par un fort taux de déperdition scolaire, avec quelque 300.000 abandons chaque année. De plus, 30% d’entre eux dans le primaire sont dépourvus des premières bases de l’enseignement (lire et écrire), alors qu’au secondaire, ils sont 10% à ne disposer que d’une faible base, selon le chef du gouvernement.
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Ce dernier veut que la réforme en cours mette fin à cette situation. D'où l'importance de la généralisation du préscolaire qui a une incidence positive sur la poursuite de la scolarité.
Il faut également, selon le chef de l’exécutif, édifier plus de 140 centres sportifs pour les élèves et en doter quelque 140 écoles réservées à l’enseignement en amazigh.
Revenant à la question des enseignants, dont la promotion du statut en cours, le chef du gouvernement s’est déclaré confiant quant à «l’avenir de l’enseignement dans notre pays». «En 2025, nous allons former 50.000 enseignants au terme d’un programme de 5 ans contre 9.000 actuellement», a conclu Aziz Akhannouch.
Basée sur la vision stratégique 2015-2030 de réforme du système d'éducation, la loi-cadre numéro 51.17 est entrée en vigueur en août 2019 et représente un premier pas vers l'amélioration de la qualité de l'enseignement au Maroc à l'horizon 2030.