Les scandales du Plan d'urgence du ministère de l'Education nationale rattrapent un groupe de hauts cadres du département de Mohamed Hassad. Selon Al Massae, dans son édition de ce 2 août, la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire) aurait remis le rapport de son enquête au Parquet après avoir auditionné des dizaines de fonctionnaires du ministère en relation avec les marchés du Plan d'urgence qui a englouti un budget global de 37 milliards de dirhams.
Selon le journal, et en attendant d'éventuelles poursuites judiciaires, Mohamed Hassad aurait pris les devants en décidant des sanctions contre sept hauts cadres de son département. Al Massae rapporte ainsi que les salaires des fonctionnaires en question, dont des directeurs centraux, ont été gelés et que les concernés avaient été suspendus en attendant d'être déférés devant un conseil disciplinaire.
Le journal signale également que la Cour des comptes s'intéresse à son tour aux marchés passés dans le cadre de ce plan qui n'a abouti à rien de concret.
Les marchés incriminés portaient sur l'acquisition de matériel pédagogique qui s'est avéré inutilisable. Certains marchés ont été conclus, affirme le journal, afin d'importer du matériel pédagogique de l'étranger alors que ce même matériel était fabriqué dans des quartiers populaires de Casablanca et de Salé.
Al Massae cite, entre autres exemples, le cas de laboratoires mobiles qui ont coûté, chacun, la somme de 240.000 dirhams. Sauf que, au fil du temps, ces laboratoires ambulants, déglingués, ont été convertis en simples armoires rouillées qui servent au rangement des chaussures…
Al Massae rappelle finalement que certains fonctionnaires impliqués dans ce scandale avaient essayé d'obtenir la protection de quelques partis politiques pour échapper aux poursuites et se mettre à l'abri de toute reddition de comptes.