Plusieurs académies régionales et directions provinciales de l’Education nationale sont confrontées à un phénomène relatif à l’augmentation du nombre de certificats médicaux déposés par les fonctionnaires, notamment ceux exerçant dans les établissements scolaires, relève le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 21 mars.
D’après l’enquête du journal, le taux dépasse 10 certificats médicaux par fonctionnaire dans cinq directions provinciales relevant de trois académies régionales. Ces certificats médicaux couvrent le plus souvent des périodes assez courtes, ce qui empêche, juridiquement, d’exposer leurs bénéficiaires à un contre-examen médical conformément à la loi, précise Al Akhbar.
Dans le détail, ces certificats couvrent pas moins de 40 jours sur une seule saison scolaire. Celle-ci étant composée de 35 semaines et les vacances fixées à 45 jours, les élèves ne bénéficient pas totalement du temps scolaire, observe le journal. A ce phénomène, s’en ajoutent d’autres qui se propagent dans les établissements, à l’exemple du retard des enseignants.
Le ministère de l’Education nationale est ainsi confronté à l’un de ses plus grands défis, alors qu’il s’apprête à mettre en œuvre son engagement inclus dans la feuille de route et relatif à l’amélioration des apprentissages. D’après Al Akhbar, cet engagement ne pourra être honoré avant de trouver une solution à ce phénomène d’absentéisme et de retard.
Comme le souligne le journal, les autorités éducatives au niveau des provinces ne peuvent s’assurer de la crédibilité des certificats médicaux déposés, d’autant qu’ils couvrent des périodes courtes, non assujetties aux contre-examens médicaux. Les autorités ne peuvent donc savoir si les bénéficiaires sont vraiment malades ou prétextent une maladie pour s’absenter.
Parmi les chiffres choc dévoilés par Al Akhbar, ceux d’une direction provinciale dont le nombre des fonctionnaires dépasse les 4.000 personnes. Lors de la saison scolaire écoulée, cette direction provinciale de l’Education nationale a reçu pas moins de 39.000 certificats médicaux couvrant des périodes allant de deux jours à trois mois, soit 10 certificats par fonctionnaire.