Le dialogue social est dans l’impasse et le climat social sera de plus en plus tendu. C’est ce qui ressort de la déclaration des quatre syndicats ayant annoncé, jeudi, l’échec du dialogue social. En effet, l’Union marocaine du travail (UMT), la Fédération démocratique du travail (FDT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM) viennent de passer à l’étape suivante: celle de l'action pour faire valoir leur cahier revendicatif.
Ainsi, les partenaires sociaux comptent appeler à une grève générale, observer un sit-in devant l’institution parlementaire et organiser une marche nationale diurne et une autre nocturne. Le programme de ces mouvements de protestation sera annoncé lundi prochain, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 20 mai.
Dans une déclaration au quotidien, Abdelkader Zaier, de la FDT, a imputé l’échec du dialogue social au gouvernement qui a manqué de «sérieux lors des négociations et n’a pas répondu, à temps, aux dix dernières revendications des syndicats». Et de préciser que les secrétaires généraux des quatre syndicats se rencontreront, lundi prochain, pour décider de la date de la grève générale et d'autres formes de protestation.
Il est évident, affirme le quotidien, que les divergences entre les syndicats et le Chef de gouvernement sont toujours de taille, notamment concernant l’augmentation des salaires. L’offre du gouvernement s’articulait autour d’une revalorisation des allocations familiales, de la révision du système d’indemnités de travail dans les zones éloignées, ainsi que d’une baisse des impôts de 2% sur les salaires.
Cette offre a été jugée insuffisante par les syndicats qui avaient demandé une augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, une exonération d’impôt pour les salaires inférieurs à 6.000 dirhams et l’application immédiate de l’accord du 26 avril 2011.