Au cours d’une rencontre au siège de la CRDH à Laâyoune, des explications ont été données à Horst Köhler sur les missions de la Commission et ses efforts dans le domaine des droits de l’homme dans la région.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, le président de la CRDH, Mohamed Salem Cherkaoui, a indiqué que la rencontre avec Köhler a porté sur les différentes questions ayant trait aux domaines des droits de l’homme et social, ainsi que sur la situation humanitaire dans les camps de Tindouf.
Arrivé jeudi à Laâyoune dans le cadre d’une visite au Maroc au titre de sa 2ème tournée régionale, M. Köhler avait tenu des rencontres avec des élus, chioukhs et notables à Laâyoune et à Smara qui lui ont réaffirmé leur attachement indéfectible à l’initiative d’autonomie en tant qu’unique solution au conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Toutes tendances politiques confondues, ces élus, chioukhs et notables de tribus sahraouies, représentants légitimes de la population locale, ont rappelé, dans ce sens, le soutien de la communauté internationale au plan d’autonomie qualifié par le Conseil de sécurité de l’ONU de "crédible et réaliste".
Cette tournée régionale de M. Köhler intervient après l’adoption de la résolution 2414 du 27 avril 2018, par laquelle le Conseil de Sécurité des Nations Unies a réaffirmé la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie, et préconisé que le réalisme et l’esprit de compromis sont essentiels pour progresser vers une solution politique, réaliste, pragmatique et durable au différend régional sur le Sahara marocain, en demandant expressément aux pays voisins, et donc à l’Algérie, "d’apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique".
A rappeler qu’à l’occasion de la réunion de Lisbonne en mars 2018 avec l’envoyé Personnel, la délégation marocaine a réaffirmé les fondamentaux de la position marocaine tels que rappelé dans le Discours de Sa Majesté le Roi, Que Dieu L’assiste, à l’occasion de la commémoration du 42ème anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre 2017 :
– Aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité.
– Les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif;
– Le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de Sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement;– Le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes.