Droits de l'Homme: le rapport du Département d’Etat critiqué par le magazine Forbes

Dwight Bush, l'ambassadeur américain à Rabat, et Salaheddine Mezouar, minsitre des Affaires étrangères et de la coopération. 

Dwight Bush, l'ambassadeur américain à Rabat, et Salaheddine Mezouar, minsitre des Affaires étrangères et de la coopération.  . DR

Le dernier rapport du Département d’Etat US sur la situation des droits de l’Homme au Maroc se démarque par sa “négligence déconcertante” à l’égard du Royaume, a réagi jeudi Forbes Magazine, dans une analyse, qui pointe du doigt une politique étrangère US marquée par “l’ignorance et l’arrogance”.

Le 19/05/2016 à 15h34

Le dernier rapport du Département d’Etat sur la situation des droits de l’Homme au Maroc a surpris par son approximation confondante, sa propension évidente et sa tentative pernicieuse à vouloir minimiser les avancées évidentes et substantielles du Royaume en matière de réformes et des droits de l’Homme, tant et si bien que ses rédacteurs ont failli par leur négligence et leur manque de rigueur en accouchant d’un document qui équivaut à une pure entreprise de désinformation à rebours de l’amitié séculaire entre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique.

Les observateurs n’ont pas manqué de s’interroger sur les motivations derrière l’élaboration d’un tel rapport, en pointant du doigt les visées de certains concepteurs actuels de la politique étrangère américaine qui, de par “leur ignorance et leur arrogance”, ont réussi la prouesse de se mettre à dos les alliés traditionnels de Washington dans le monde et certainement dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord.

Le dernier rapport du Département d’Etat sur la situation des droits de l’Homme au Maroc se démarque par sa “négligence déconcertante” à l’égard du Royaume, “une monarchie constitutionnelle et un modèle régional en matière de réformes, chose rare dans cette partie du monde en proie à l’instabilité et aux doutes”, a réagi jeudi Forbes Magazine, dans une analyse, qui pointe du doigt une politique étrangère US marquée par “l’ignorance et l’arrogance”.

“Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale qui se distingue à juste titre comme étant un modèle régional en matière de réformes et d’élections transparentes, chose rare dans un contexte régional marqué par l’instabilité et les doutes”, souligne l’analyse de cette influente publication américaine, qui s’interroge sur les véritables motivations derrière le contenu du dernier rapport de la diplomatie US sur la situation des droits de l’Homme au Maroc, “si ce n’est qu'éloigner les Etats-Unis de leurs amis traditionnels dans le monde, en réduisant l’Amérique en un géant isolé dans un monde de plus en plus dangereux”.

Dans un geste empreint de solennité et d’une grande signification diplomatique, l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Dwight L. Bush, a été convoqué par le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Nasser Borita, en présence de M. Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation, entrevue durant laquelle il a été exposé au diplomate US trois cas confirmant “la manipulation avérée et les erreurs factuelles flagrantes qui entachent le rapport du Département d’Etat”.

Parmi ces cas fallacieux figure celui de Hamid Mahdaoui qui, selon le rapport du Département d’Etat, “avait été condamné le 29 juin par le tribunal de Casablanca pour diffamation du Chef de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, Abdellatif Hammouchi”. Seul problème, M. Hammouchi n’était pas encore en charge de la DGSN !

Le contenu de ce document est d’autant regrettable que les rapports d’Etat à Etat entre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique se sont construits au fil des décennies, voire des siècles, sur la confiance mutuelle, dans le cadre d’un esprit d’amitié sincère et à toute épreuve qui a fait que les deux nations s’étaient immanquablement retrouvées du même côté de l’histoire, qu’il s’agisse de la deuxième guerre mondiale, de la guerre froide ou encore de la facilitation des pourparlers de paix au Proche-Orient et de la lutte antiterroriste, entre autres.

“Pourquoi vouloir détruire une telle amitié qui ne s’est jamais démentie ?”, s’est interrogée récemment la présidente de la sous-commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, Ilena Ros-Lehtinen, lors d’un hearing tenu au Capitole sur les derniers développements de la question du Sahara.

C’est en effet une question qui appelle à une véritable mise à nu avec l’exécutif US actuel, d’autant plus que le Maroc, fort de son modèle démocratique, cimenté autour de la légitimité séculaire de l’institution de la Monarchie, n’a de leçon à recevoir de personne, et adopte de ce fait une tolérance zéro face à toute velléité ou entreprise de déstabilisation malavisée.

Le 19/05/2016 à 15h34