Bien qu’absente de la dernière réunion organisée par le ministre de l’Emploi Younes Sekkouri avec les centrales syndicales, l’Union marocaine du travail (UMT) a délégué l’un de ses représentants aux débats, ce jeudi 9 janvier à la Chambre des conseillers, pour signifier au gouvernement son soutien au projet de loi à condition que celui-ci «garantisse plus de droits de grève aux travailleurs et aux salariés», et qu’il sauvegarde «les intérêts du pays».
Le ministre de tutelle a promis de procéder à d’autres rajouts et rectifications qui seront examinés lors de la séance du mercredi 15 janvier consacrée aux débats plus détaillés. Les syndicats espèrent que le dialogue social introduise le droit de grève lors de ses différents rounds.
Les partenaires sociaux saluent «la sagesse et la flexibilité» dont a fait preuve le gouvernement afin de faire avancer les discussions sur ce texte que le pays attend depuis 62 ans.
Mais le maintien de sanctions judiciaires dans le Code pénal en cas de manifestations non autorisées liées à des grèves divise encore ministre et syndicats. «Si les sanctions ont été supprimées dans la loi organique sur la grève, elles restent toutefois présentes dans le Code pénal», a-t-on précisé de source syndicale qui revendique également la reconnaissance du droit au sit-in au même titre que les grèves, les marches et les manifestations.
