Le "gardien" des lois au Maroc a informé Benkirane et le ministre de l'Emploi qu'il a accordé son feu vert à ce projet de loi qui n'a jamais pu voir le jour et ce, depuis les années 1960, a déclaré une source gouvernementale à Le360.
Au même moment, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), agacée et préoccupée par les conséquences que lui provoqueraient les grèves en termes de perte financière, s'apprête à déposer une proposition de loi sur le droit de grève.
Cette proposition qui sera soumise à la Chambre des conseillers est appelée à encadrer juridiquement ce droit en précisant les droits et les obligations du patronat et des centrales syndicales. Il faut noter que la loi organique sur le droit de grève apporte, quant à elle, des garanties constitutionnelles et légales.
Ces deux textes n'ont pas reçu jusqu'ici l'adhésion totale des syndicats qui réclament le respect total des libertés syndicales. Il faut noter aussi que la Constitution accorde la priorité à la Chambre des conseillers quand il s'agit de légiférer dans le secteur social.
Lors de sa récente sortie devant la Chambre des conseillers, le Chef de gouvernement a élargi le fossé qui le sépare des syndicats en affirmant qu'il compte offrir, dans le cadre du prochain dialogue social, "un package" comprenant la réforme des retraites, le droit de grève et d'autres mesures qu'il n'a pas précisées.
Cette offre n'a pas été du goût des syndicats qui risquent de boycotter cette reprise du dialogue social prévue vers la fin du mois de janvier 2016.