Lors d’une réunion tenue ce samedi 26 juillet à Rabat, Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP, a rejeté la proposition de la commission préparatoire du congrès, l’incitant à solliciter un quatrième mandat à la tête du parti.
Nonobstant, il a décidé de soumettre cette question au débat du 12ᵉ congrès, prévu les 17, 18 et 19 octobre prochains à Bouznika, rapporte Assabah dans son édition du mercredi 30 juillet.
Lachgar a souligné que ce congrès marquera une renaissance pour l’USFP, tout en réaffirmant son attachement aux principes statutaires, excluant toute modification pour prolonger son mandat. «Cette règle, a-t-il précisé, s’applique à toutes les fonctions dirigeantes du parti, laissant au congrès la liberté de trancher».
Dans les coulisses, certains socialistes, sous couvert d’anonymat, ont salué la finesse tactique de leur leader. En reportant cette décision, Lachgar évite toute accusation de manipulation des instances internes. Ces mêmes sources ont rendu hommage à son leadership, qui a permis à l’USFP de se hisser au quatrième rang lors des dernières élections, malgré des ressources limitées et un refus de recourir à des stratégies populistes.
Toutefois, elles reconnaissent une faille: l’absence d’un successeur clairement identifié, une lacune partagée par nombre de partis, souvent prisonniers d’une culture du «guide incontesté».
Par ailleurs, Lachgar a appelé à une refonte doctrinale, cinquante ans après le congrès extraordinaire du parti.
Il estime que le «socialisme scientifique» et d’autres fondements idéologiques de l’USFP doivent évoluer au rythme des transformations socio-économiques marocaines et internationales, relaie Assabah.
Parmi les nouveaux concepts qu’il promeut, figurent ceux de «l’État social, fort et juste», ainsi qu’un appel à dépasser les critiques internes stériles au profit d’une unité d’action.
Enfin, il a mis en lumière le rôle prépondérant de l’USFP au Parlement, des élus locaux, des corps professionnels et des syndicats.







