L’ancienne candidate française à la présidence, Ségolène Royal, a appelé vendredi à Rabat les pays du pourtour méditerranéen à "engager une réflexion collective" sur la question de la "migration de la misère", soulignant toutefois que la gestion des frontières reste et restera un "pouvoir régalien de l’Etat", en marge du 4ème sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux (CGLU). "Il faut une réflexion collective (…), nous devons réfléchir collectivement de part et d’autre de la méditerranée pour apporter des solutions à la fois fermes et humaines. C’est vrai qu’en période de crise économique, les questions de la migration de la misère sont des problèmes et des défis considérables", a déclaré vendredi la présidente de la région Poitou-Charentes dans un entretien sur les ondes de Radio 2M.
Solutions conjointes
La sénatrice socialiste était interrogée sur le CGLU, le Maroc et sur le drame de l’île de Lampedusa, en Italie, où plus de 111 migrants originaires de la Corne d’Afrique ont péri jeudi en mer. "Il faut trouver des solutions conjointes entre les pays d’origines et les pays destinataires, pour que les pays ne se renvoient pas les uns les autres ce type de problèmes", a-t-elle ajouté. Sur le rôle des élus locaux et des régions, Ségolène royal a estimé que "tous les Etats sont obligés de reconnaître le fait régional comme un échelon d’efficacité économique, d’efficacité écologique, d’efficacité sociale".
A propos de son entretien "cordial" avec le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, elle a rappelé l’excellence des liens "profonds" qui unissent la France et le Maroc, notant la coïncidence de la commémoration aujourd’hui de "l’engagement des combattants marocains pour la libération de la Corse". Le 4ème sommet de CGLU auxquels ont participé quelque 3.500 congressistes s’achève vendredi au terme de quatre jours de travaux.